Elles seraient un millier à passer par la plateforme pour trouver un hébergement à leurs collaborateurs en déplacement. Parmi elles, le géant internet Google.
Encore un motif pour les hôteliers de s’inquiéter de la concurrence grandissante exercée par l’hébergement proposé chez les particuliers. Car la lucrative clientèle d’affaires s’y met aussi. Airnb a annoncé, vendredi 21 août, que son service d’hébergement chez l’habitant est désormais utilisé par de nombreuses entreprises pour organiser des voyages d’affaires.
“Il y a maintenant plus d’un millier d’entreprises dans plus de 35 pays dans le monde qui ont formellement intégré Airbnb à leurs programmes de voyages d’affaires”, affirme la startup californienne dans un communiqué. Parmi ces utilisateurs figurent de grandes entreprises comme le géant internet Google, mais aussi de plus petites startups comme le service de stockage en ligne Box.
Un envoi automatique des notes de frais à l’employeur
Airbnb, dont les services s’adressaient initialement aux touristes individuels, avait lancé il y a un peu plus d’un an un service spécifique destiné plus spécifiquement aux voyageurs d’affaires, qui comptait 30 entreprises partenaires au démarrage. Ce service permet aux salariés des entreprises enregistrées de réserver directement leurs hébergements sur Airbnb et d’envoyer des notes de frais automatiquement à leur employeur.
La startup y a ajouté de nouveaux outils le mois dernier, avec notamment un système de facturation centralisé et une meilleure visibilité des itinéraires des salariés pour leurs superviseurs.
Bientôt une entrée en Bourse
Airbnb, lancé en 2008 à San Francisco, revendique aujourd’hui plus de 40 millions d’utilisateurs dans le monde, et liste des hébergements dans plus de 34.000 villes et 190 pays. Elle est considérée comme une des startups phares parmi les potentielles candidates à une prochaine entrée en Bourse, avec une valorisation de 25,5 milliards de dollars lors de son dernier tour de table juin, où elle avait levé 1,5 milliard de dollars auprès d’une série de fonds d’investissement américains et chinois, selon les détails fournis à l’époque par une source proche du dossier.
Si sa croissance très rapide lui vaut l’intérêt des investisseurs, elle lui a aussi attiré l’hostilité du secteur de l’hôtellerie, qui voient dans la plateforme un concurrent direct, et a eu maille à partir avec la justice dans plusieurs villes telles que New York, Paris ou encore Barcelone. Airbnb a d’ailleurs commencé à prélever des taxes locales dans certaines villes pour contrer les critiques.
Avec AFP