Ces véhicules sans conducteur seront bientôt testés sur les routes françaises dans le cadre de la loi de transition énergétique promulguée mardi. Une ordonnance doit être présentée début octobre.
Tenez-vous prêts à croiser prochainement lors de vos voyages des voitures autonomes. La loi de transition énergétique, portée par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal et promulguée mardi, autorise en effet le gouvernement à adapter la législation “afin de permettre la circulation sur la voie publique de véhicules à délégation partielle ou totale de conduite”. Ces véhicules sans conducteurs, capable de se garer seule et de venir chercher ses passagers lorsqu’ils en ont besoin, ont en effet d’autres avantages avantage, comme se révéler moins polluant grâce à sa conduite en mode économique permanent.
A l’instar de la Google Car, la voiture autonome développée par le géant de l’internet et testée en Californie depuis le mois de juin, on pourrait bientôt croiser la voiture sans chauffeur dans l’Hexagone. Ces expérimentations sont en réalité déjà autorisées, mais à travers des dérogations, et elles ne bénéficient pas d’un cadre juridique permettant aux entreprises de sécuriser leurs tests.
“Le texte (de l’ordonnance) est en cours de validation interministérielle et sera présenté début octobre, à l’occasion du salon des véhicules connectés et des transports intelligents qui se déroule à Bordeaux du 5 au 9 octobre”, a précisé le ministère. L’ordonnance devrait être prise avant la fin de l’année.
Pas question de lâcher le volant et les pédales dans un premier temps
Voitures particulières, mais aussi véhicules de transport de marchandises ou de personnes, sont concernés. Le texte devra notamment prévoir dans quelles conditions ces engins pourront circuler sans mettre en danger les autres usagers de la route, et définir un régime de responsabilité adapté.
Si le régulateur de vitesse fait déjà partie du quotidien et qu’on peut, sur certains modèles, laisser à sa voiture la corvée du créneau, ce n’est pas encore demain qu’on pourra profiter des embouteillages matinaux pour lire le journal et regarder un film en rentrant du travail. Les constructeurs automobiles, qui planchent tous sur cette question, tablent plutôt sur 2025.
Dans un avenir plus proche, on pourra déjà laisser la voiture se conduire toute seule sur de grandes lignes droites ou dans les embouteillages, mais sans lâcher le volant et les pédales.
Cinq modèles en test chez PSA
Depuis le début du mois de juillet, PSA Peugeot Citroën teste ainsi cinq véhicules autonomes sur des autoroutes et nationales, au milieu de la circulation, mais les ingénieurs à bord doivent être capables de reprendre les commandes à tout moment. Le groupe espère commercialiser ces premiers véhicules à partir de 2018.
Quant à Renault, sa Next Two, que le groupe veut ultra connectée, pourrait être commercialisée dès 2020, avec délégation de conduite en situation d’embouteillage jusqu’à 30km/h sur voie rapide et fonction voiturier, de la recherche de place à la manoeuvre dans des parkings adaptés au véhicule autonome. Le constructeur automobile américain Ford avait annoncé le 23 juin qu’il se rapprochait de la phase de production de son premier véhicule autonome, censé utiliser quatre capteurs pour créer une carte 3D de l’environnement qui l’entoure et s’assurer qu’il n’ira pas percuter des obstacles, mais il n’avait avancé aucun calendrier.
Avec AFP