Le Japon, à travers son agence de coopération internationale, la JICA, vient d’accorder un prêt de 32 milliards de Fcfa au Cameroun pour la construction de la deuxième phase du corridor devant le relier au Congo Brazzaville. La signature de la convention de ce financement a eu lieu mercredi 31 mai à Yaoundé alors que le projet en question était en attente de financement complémentaire.
C’est un coup d’accélérateur aux travaux du ruban de bitume devant relier les deux pays. La première phase de ce corridor, située dans la région du Sud du Cameroun et longue de 98,8 km, a été réceptionnée début 2017, mais il manquait de financement pour boucler le deuxième et dernier intervalle. Avec ce prêt de 32,9 milliards de Fcfa dont la mobilisation a été concrétisée ce mercredi 31 mai à Yaoundé à la suite d’échanges de notes entre Louis Paul Motaze, le ministre camerounais en charge de l’Economie et le gouvernement japonais, le pays du soleil levant répond à un besoin « urgent », selon les autorités camerounaises. En tout, le Japon devrait apporter un financement de près de 60 milliards de Fcfa à ce projet.
Prés de 250 milliards et 504,5 km en tout
Le corridor qui va relier Yaoundé, la Capitale du Cameroun à Brazzaville la capitale du Congo, est un linéaire de 504,5 km. D’un financement final estimé à prés de 250 milliards de Fcfa, le projet s’inscrit dans le cadre du Plan directeur consensuel des transports en Afrique Centrale (PDCT-AC). Longue de 1612 km, la route traversera plusieurs villes africaines. L’objectif du PDCT-AC est de faciliter les échanges entre les pays du continent.
« Au-delà du fait que ledit corridor favorisera les échanges entre le Cameroun et le Congo, il convient de souligner qu’il contribuera également à faciliter l’intégration économique de la Cemac et le développement économique au Cameroun », a estimé Louis Paul Motaze.
Promotion des échanges entre les pays
Une fois sortie de terre, cette route qui a déjà englouti 104,7 milliards de Fcfa, soit 40,7 milliards de Fcfa de la Banque africaine de développement, 20 milliards de Fcfa de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale et 13,9 milliards de Fcfa de l’Etat camerounais, entre autres financements, en plus de faciliter les échanges de marchandises entre les pays traversés, elle permettra d’améliorer selon le ministre, « les projets déjà mis en œuvre dans les secteurs de l’agriculture et de l’environnement, entre autres ».
Son impact provoquera un désenclavement et favorisera le déclenchement d’un dynamisme économique dans la zone concernée. En facilitant la circulation des gros porteurs en provenance du Congo Brazzaville venus écouler leurs marchandises au port de Douala, l’infrastructure participera également à la promotion de la production du riz, entre autres cultures.