Iflix, opérateur asiatique spécialisé dans les marchés émergents, s’installe à Cape Town, en Afrique du Sud. Avec des lancements prévus au Nigéria, au Ghana, au Kenya, en Tanzanie et au Zimbabwe, iflix couvrira désormais 23 pays dans le monde. L’opérateur sera en concurrence face à l’américain Netflix, mais aussi les petits opérateurs locaux, fin connaisseurs des spécificités régionales et nationales.
Les services de vidéo à la demande continuent de se développer en Afrique. Après l’arrivée de l’américain Netflix début 2016, c’est autour de son concurrent asiatique iflix de charger l’Afrique. L’entreprise malaisienne qui se positionne dans les marchés émergents vient d’annoncer l’installation de sa filiale africaine à Cape Town, en Afrique du Sud. Avec des lancements prévus au Nigéria, au Ghana, au Kenya, en Tanzanie et au Zimbabwe, iflix couvrira désormais 23 pays dans le monde entier, alors que le début de la commercialisation de ses produits, à travers l’Afrique, a commencé dès le second trimestres de cette année.
En plus de Netflix, dont les produits restent relativement chers, iflix aura de la concurrence sur le terrain, principalement face aux startups locales comme iROKOtv Nigéria ou Buni.tv au Kenya. Les arguments de ventes de l’entreprise asiatique se baseront notamment sur un vaste catalogue de programmes, «des milliers d’émissions télévisées et de films, y compris de nombreuses exclusivités et le meilleur de Hollywood, Bollywood, Nollywood». Par ailleurs, iflix Africa proposera d’introduire des séries exclusives de contenu africain.
Un marché en devenir
Après avoir lancé son service en mai 2015, iflix a déployé son service dans 18 marchés à travers l’Asie et la région MENA en moins de deux ans. Elle a cumulé plus de 5 millions de membres au cours de la même période. En Afrique, l’entreprise capitalisera sur la jeunesse de la population, sur la croissance rapide de la pénétration d’Internet et de smartphones, et sur le grand intérêt des publics pour les contenus et le divertissement numériques. Pour se préparer à ce tournant décisif, Iflix s’est donné les moyens de ses ambitions en opérant une levée de fonds de 90 millions de dollars en mars 2017. Le tour de table de l’entreprise compte désormais de nouveaux arrivants comme l’opérateur téléphonique américain Liberty Global Group ou encore, le koweïtien Zain Group qui rejoignent l’opérateur britannique de télévision par satellite, Sky plc, ou encore le fournisseur international d’Internet Catcha Group.
Selon le co-fondateur et PDG du groupe, Mark Britt, «l’arrivée d’iflix Africa représente une étape incroyablement passionnante dans l’histoire de iflix. Il existe une opportunité unique en Afrique de changer radicalement la façon dont un milliard de personnes consomment et apprécient le contenu. D’ici 2020, l’Afrique comptera 720 millions d’utilisateurs de smartphones. Nous visons à répondre aux besoins de divertissement de ces téléspectateurs en pleine croissance».
Le positionnement des fournisseurs de services de vidéo à la demande, en Afrique, s’inscrit en effet dans le long terme. Le coût et la qualité de la diffusion de la data en Afrique restent un véritable challenge au développement de l’activité. Mais ce ne serait qu’une question de temps, avant que le vent ne tourne à la faveur de cette dernière. En attendant la diffusion des premiers spots de iflix Africa, les opérateurs qui ont investi dans du contenu local se frottent déjà les mains.
Avec latribuneafrique