L’expert en management de transition Valtus s’est inséré dans une garantie « personne clef ».
Un quart des PME périclitent dans l’année qui suit la perte d’un dirigeant et la moitié disparaissent dans les cinq ans. A l’exception des grands groupes, « à peine un dirigeant d’entreprise a souscrit à une protection “homme clef” », explique Yves Mégret, qui s’est emparé du sujet chez Valtus.
Face au potentiel vaste champ de développement de la garantie, sachant que 15 % des transmissions d’entreprise se font à la suite d’un accident ou d’une maladie, et que 50 % des chefs d’entreprise n’ont rien anticipé quant à leur disparition, le cabinet de management de transition s’est allié à un courtier, Willis Towers Watson, troisième acteur mondial du secteur, et à un assureur leader, AXA, pour offrir une solution combinée : une assurance « homme clef » qui, au-delà d’une classique couverture financière, assure une continuité managériale à l’entreprise. Le principe semble évident. Mais la solution identifiée en tant que telle n’était pas encore proposée.
Maintenir la confiance
« Lorsqu’un accident survient, la confiance des parties prenantes, qu’il s’agisse des banquiers, des clients ou des collaborateurs peut rapidement décroître, entraînant une perte rapide de valeur de l’entreprise », argumente Yves Mégret.
Aujourd’hui, 20 % des missions du cabinet sont actions d’urgence, de « management-relais », contre 80 % pour des missions de transformation, d’amélioration de la performance, de gestion de projet stratégique ou de redressement. Quoi qu’il en soit, 95 % des besoins sont satisfaits en huit jours.
Avec cette proposition, Valtus assure ne pas vouloir spéculer sur la disparition des personnes. « Nous ne voulons pas réaliser un considérable développement commercial, indique le consultant. J e sais que la question est anxiogène à double titre pour les dirigeants : appréhension de ne plus être en mesure de faire fonctionner l’entreprise et angoisse de sa propre disparition. Mais nous considérons là que nous apportons une solution. » Ne serait-ce, aussi parfois, que pour permettre aux héritiers de se préparer à vendre correctement. Comme ce fut le cas de cette entreprise cliente, dont le PDG est brutalement décédé. « Nous sommes intervenus avec un PDG mandataire social, et cela a permis de préparer une cession de la société dans d’excellentes conditions », assure Yves Mégret. La couverture concerne traditionnellement les dirigeants, mais est déclinable pour toute personne clef, tels un directeur commercial pourvoyeur d’une grosse partie du chiffre d’affaires ou un directeur de la technologie qui a codé tout le système de l’entreprise.
Avec lesechosbusiness