La Banque mondiale mobilisera une enveloppe de 1 468 milliards de francs CFA pour constituer une ligne de crédit dont bénéficiera le secteur privé africain. Les fonds seront quasi-exclusivement dédiés aux projets des secteurs de l’énergie, des infrastructures et du numérique.
C’est une très bonne nouvelle pour les petits porteurs de projets africains. Le directeur général et chef du département des Finances du groupe de la Banque mondiale (BM), Joaquim Levy, a révélé que cette dernière mobilisera une enveloppe de 1 468 milliards de francs CFA pour constituer une ligne de crédit dédiée au secteur privé en Afrique. L’annonce a été faite en marge d’un atelier de haut niveau sur le financement du Développement, tenu le 29 mai à Abidjan en présence de plusieurs membres du gouvernement, en prélude au Development Finance forum (Forum pour le financement du développement), qui aura lieu les 1er et 2 juin 2017 à Accra.
Selon Joaquim Levy, il s’agit surtout d’un appui financier à l’endroit des pays fragiles en Afrique, destiné à soutenir l’éclosion des secteurs de l’énergie, des infrastructures et de l’économie numérique. D’après les explications du haut cadre de la Banque, cette ligne de crédit s’inscrit dans le cadre du guichet «IDA 18», un fonds destiné notamment aux pays à faibles revenus remplissant les conditions pour bénéficier de l’enveloppe de financement de la BM. Il a été créé par l’Association internationale de développement (IDA), un organisme de la BM chargé de l’appui au développement des pays pauvres, avec la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA). Résultat d’une opération de la BM datant de décembre 2016, le guichet IDA 18 s’étend sur trois ans et débute concrètement le 1er juillet 2017 pour être bouclé le 30 juin 2020. Selon les estimations, il pourrait atteindre à terme 3 520 à 4 700 milliards de francs CFA.
Sans passer par la case «services publics»
La ligne de crédit mise en place de la BM est ouverte aux bénéficiaires qui répondent aux conditions d’éligibilité. Les pays africains candidats devront effectuer des réformes profondes portant sur le climat des affaires, les politiques macroéconomiques et budgétaires, avant de tracer une feuille de retour pour leur développement sur le moyen terme. Ces réformes permettront la création d’un environnement favorable à une croissance économique portée par le secteur privé.
Par ailleurs, à en croire certaines informations, les entreprises qui opèrent dans les secteurs de l’énergie, des infrastructureset des NTIC peuvent présenter directement leurs projets auprès de la Banque mondiale, sans se voir obligées de passer les organismes publics de leur pays.
Avec latribuneafrique