L’innovation et l’international sont les deux moteurs de ces entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Découvrez 30 entrepreneurs qui investissent et embauchent pour gagner partout de nouvelles parts de marché.
GÉRARD BARRAUD, 44 ans, président de SIC Marking
Arrivé comme stagiaire dans l’entreprise il y a vingt ans, cet ingénieur a pris la présidence de ce spécialiste en solutions de marquage, de traçabilité et de relecture automatique, implanté à Pommiers, au coeur du Beaujolais, il y a cinq ans. Depuis, le chiffre d’affaires croît de 10% environ par an et a atteint 40 millions en 2016. Ses points forts : une connaissance pointue de ses produits, qui lui a permis de renouveler 80% de la gamme de machines et d’enrichir son offre. Une de ses dernières innovations ? Le pistolet e-mark, avec un contrôleur de fichier embarqué, à 5.000 euros pièce.
BRUNO BLIN, 54 ans, président de Renault Trucks
Avec des ventes en hausse de 6% en 2016, pour un total frôlant les 48.000 véhicules, le fabricant de poids lourds détenu par Volvo démarre l’année en confiance. Son président s’apprête donc à étoffer ses équipes, actuellement constituées de 6.000 permises au point à Crolles. Si les deux sites travaillent en binôme, et emploient ensemble environ 6.000 personnes, c’est surtout le deuxième qui profitera de ces investissements avec l’équipement nécessaire pour faire passer la production de 6.500 à 11.000 plaquettes de silicium par semaine (et 250 embauches).
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SYLVAIN CHIRON, 46 ans, président de la Brasserie du Mont-Blanc
La brasserie existait déjà au XIXe siècle, puis avait fermé dans les années 1950. Sylvain Chiron l’a ressuscitée en 1999 à La Motte-Servolex, en reprenant l’idée d’une bière issue de l’eau des glaciers du Mont-Blanc. Les premières années ont été difficiles, puis il a vu son chiffre d’affaires progresser de 50% par an à partir de 2014, pour atteindre 7,5 millions d’euros en 2016. “Le mérite nous revient en partie, car nous avons réussi à obtenir plusieurs titres de champion du monde. Mais nous profitons aussi d’une vraie révolution dans le monde de la bière : depuis cinq ans les consommateurs s’intéressent aux spécialités artisanales comme les nôtres.” Pour suivre le rythme, il prévoit d’embaucher de 5 à 10 personnes et d’augmenter sa production de 50% en 2017.
PHILIPPE COLANÇON, 61 ans, DG d’Aixam
“Le futur d’Aixam, c’est notre voiture 100% électrique.” L’ingénieur aux commandes de cette société de voitures sans permis croit dur comme fer à l’avenir de l’e-Aixam. Il n’en a pourtant vendu que 200 l’an dernier. Pour l’instant, c’est le prix des batteries lithium-ion qui freine les ventes. A 3.000 euros pièce, elles poussent le tarif final à 11.500 euros contre 8.500 pour le premier modèle thermique. Mais elles coûtaient 5.000 euros il y a quelques mois, et devraient encore baisser. Il estime que dans cinq à dix ans sa production sera à 100% électrique. Aixam, qui emploie 80 personnes au siège d’Aix-les-Bains et 150 dans ses ateliers isérois, a réalisé un chiffre d’affaires de 106 millions en 2016.
BRUNO CERCLEY, 57 ans, P-DG de Rossignol
Pendant plus d’une centaine d’années, Rossignol a fabriqué exclusivement du matériel de sports d’hiver. La société de Saint-Jean-de-Moirans fait désormais le pari de s’attaquer aux sports des quatre saisons, en élargissant sa palette au rail training, un type de course à pied adapté à la montagne, avec l’acquisition en 2016 de Raidlight. Et surtout au cyclisme avec l’achat il y a un an de Time Sport, puis de Felt Bicycles, en février. “La concurrence sur ce créneau est bien implantée, tempère le dirigeant (photo ci-dessus), mais ce marché pèse 40 milliards d’euros dans le monde, soit 20 fois plus que le ski.” Il compte bien sur le fait que ses clients les plus fidèles font souvent du vélo aux beaux jours. Et il s’est fixé comme objectif ambitieux de doubler son chifffre d’affaires actuel (250 millions d’euros) d’ici à 2020.
DENIS OPINEL, 64 ans, président d’Opinel
Avec 4,8 millions de couteaux de poche vendus l’an dernier dans le monde, l’entreprise de Chambéry a vu son chiffre d’affaires augmenter de 10%, pour atteindre 22 millions d’euros. “Nous réalisons la moitié de nos ventes à l’export, essentiellement en Europe. Mais nous voulons passer à la vitesse supérieure aux Etats-Unis”, explique le nouveau patron, Denis Opinel, qui a succédé en août dernier à Maurice, le petit-fils du fondateur. Pour réussir son pari américain, l’entreprise, qui emploie 115 personnes, a ouvert sa première filiale à Chicago.
EMILE DI SERIO, 46 ANS, P-DG de Saint Jean Industries
Les pièces en aluminium de cet équipementier automobile, jusqu’à deux fois plus légères que celles en fonte, séduisent chaque année un peu plus les constructeurs. Et son chiffre d’affaires en profite : il est passé de 184 millions d’euros en 2014 à 314 millions en 2016. Avec 400 millions dans le viseur. De quoi financer la création d’un centre d’innovation, 4.000 mètres carrés de bureaux et 5.000 d’ateliers qui viendront s’ajouter au siège de Saint-Jean-d’Ardières d’ici à fin 2018. Une centaine d’ingénieurs et de chercheurs seront embauchés en renfort des 400 employés travaillant en Rhône-Alpes pour imaginer les marchés de demain.
ÉLIZABETH DUCOTTET, P-DG de Thuasne
A 170 ans, la société stéphanoise, spécialisée dans les textiles techniques médicaux, mise toujours autant sur l’innovation. Chaque année, elle consacre 3,5% de son chiffre d’affaires – 220 millions d’euros en 2016 – à la R&D. Dernière invention en date : le Thuasne Scan, sorti à l’automne, qui mesure et numérise les parties du corps du patient sans contact physique. Ce qui sert à la fabrication de contentions orthopédiques sur mesure. L’entre prise a aussi créé le Thuasne Lab, un pôle numérique dédié à la digitalisation, indépendant du pôle R&D. “Nous voulons donner de l’autonomie à ces équipes d’ingénieurs pluridisciplinaires, leur permettre d’être plus rapides et efficaces”, explique la présidente du groupe, qui emploie 2.000 salariés dans le monde, dont 800 en France.
FLORENT EMY ET MAX BRAHALONCHANT, 53 ans, coprésidents de Luquet & Duranton
“On a souvent opposé le monde du papier à celui du numérique… nous faisons la synergie entre les deux”, explique Florent Emy, de la papeterie d’Annonay, au chiffre d’affaires 2016 de 12 millions d’euros, vieille de 120 ans mais toujours à la pointe. Il y a une quinzaine d’années, l’invention du polypap, un matériau indéchirable, lui avait valu les faveurs du personnel médical, sa principale clientèle. Puis les deux boss sont arrivés en 2008 et ont résolument adapté l’activité. Ils sont aujourd’hui leader des bracelets informatisés avec lesquels se déplacent les patients des hôpitaux, ont inventé des pochettes au parcours traçable et un stylo équipé d’une caméra qui “écrit” sur un support intelligent que les urgentistes préfèrent aux tablettes. Ils travaillent actuellement sur une encre réactive qui ne se révélerait qu’avec le passage d’un smartphone possédant le bon code.
THIERRY DE LA TOUR D’ARTAISE, 62 ans, P-DG du Groupe SEB
Pour la première fois depuis sa création, le groupe basé à Ecully a dépassé, en 2016, les 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. “Ce résultat ne tient pas compte de l’acquisition du groupe allemand WMF, qui n’a été entérinée que le 30 novembre”, tient à préciser le dirigeant. Le plus gros achat de son histoire, qui s’est élevé à 1,6 milliard d’euros, va lui permettre de conforter ses positions sur le marché outre-Rhin. “WMF va aussi faire de nous le leader mondial des machines à café professionnelles, un marché très rentable”, précise-t-il. De quoi également consolider son offre d’accessoires de cuisine, en doublant son chiffre d’affaires à 350 millions.
LAURENT FIARD, 52 ans, P-DG de Visiativ
Lors de l’introduction en Bourse de cet éditeur de solutions logicielles collaboratives pour les PME, en 2014, Visiativ affichait un chiffre d’affaires de 49 millions d’euros. Ce chiffre s’est depuis envolé à 106 millions. Une croissance liée à l’acquisition de six sociétés, mais aussi assurée en interne (10% par an), grâce aux améliorations apportées à sa plateforme Moovapps. “Nous investissons de 4 à 5 millions d’euros chaque année dans l’innovation”, indique-t-il. La suite ? Il prévoit l’achat de trois ou quatre sociétés en 2017, le recrutement de 50 personnes sur l’année et vise un doublement du chiffre d’affaires d’ici à 2020.
FRÉDÉRIC FORETTI, 44 ans, président-fondateur de Biossun
Installé récemment dans ses nouveaux locaux à Sassenage, près de Grenoble, le dirigeant s’apprête à doter ces 6.000 mètres carrés d’usine du matériel nécessaire à doubler sa production d’ici à cinq ans. Car le fabricant de pergolas bioclimatiques a vu son chiffre d’affaires croître de 12% en 2016, pour atteindre 13 millions d’euros, et vise les 15 millions cette année “Notre prochain axe de développement se situe dans l’hôtellerie-restauration, qui ne représente que 30% de notre activité, le reste étant réalisé auprès des particuliers.” Son principal atout : une couverture de terrasse intelligente, qui se déploie seule aux premières gouttes de pluie. Elle a déjà su convaincre le Molitor, à Paris, et les hôtels Pullman de Madrid et Dakar.
LAURENT ET OLIVIER DE LA CLERGERIE, 46 et 44 ans, président et DG, fondateurs du groupe LDLC
Le leader actuel de l’e-commerce informatique et high-tech en France, fondé il y a un peu plus de vingt ans par les deux frères (photo ci-dessus), et employeur de 500 personnes à Lyon et à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), s’apprête à déménager en septembre, de Dardilly à Limonest. Un petit kilomètre à vol d’oiseau sépare ces deux sites de la banlieue lyonnaise… Mais, avec 7.500 mètres carrés de surface contre 3.500 précédemment, les nouveaux locaux seront plus adaptés à la croissance de la société, au chiffre d’affaires prévisionnel en mars 2017 de 500 millions d’euros, à comparer à celui de 320 millions en mars 2016, grâce notamment à l’acquisition il y a un an du site Materiel.net, basé à Nantes. “Ce déménagement va nous permettre d’intégrer l’école que nous avons créée en 2015 au sein de nos bureaux, et de mettre les élèves en contact avec nos opérationnels”, explique Olivier, chargé de cette formation diplômante à niveau bac+3, qui prépare 30 étudiants chaque année aux métiers du numérique.
XAVIER GALLOT LAVALLÉE, 35 ans, P-DG du groupe MND
Le point fort de son entreprise basée à Sainte- Hélène-du-Lac ? “Nous sommes l’un des seuls acteurs mondiaux à proposer une offre globale d’aménagement des sites de montagne, été comme hiver”, assure cet autodidacte. De quoi faire grimper son chiffre d’affaires de 11% l’an dernier, et sans doute d’autant cette année. Et, surtout, de s’imposer en Chine, sur un marché très prometteur, où il s’agit de créer des stations de toutes pièces. Le groupe vient d’y décrocher un contrat de 110 millions d’euros.
FABIEN JOUVET, 48 ans, président de Skipper Group
Le 31 décembre, ce patron pourra faire le bilan du plan lancé il y a trois ans pour dynamiser ce groupe de logistique. Et il devrait être “globalement positif”. Partant de 18 millions de chiffre d’affaires en 2014, il prévoyait d’atteindre les 30 millions en 2017. Et comme il vient de boucler 2016 à 27 millions, il est très confiant. Il voulait également récolter 82% de “oui”, à la question : “Fait-il bon travailler chez Skipper ?” Posée à ses 250 employés, dont 180 travaillant autour de Valence, dans la Drôme et en Ardèche, elle a reçu 94% d’approbation. Enfin il souhaitait relancer fortement l’innovation. “Mes équipes ont trouvé plus de 50 idées, le plus dur va être maintenant de sélectionner l’idée majeure” qui permettra à l’entreprise d’accélérer à nouveau.
JEAN-FRÉDÉRIC GEOLIER, président-fondateur de Mille et Un Repas
Frais, bio et locaux. Sa société lyonnaise de restauration collective compte sur la qualité de ses produits pour continuer à doper sa croissance. Elle emploie 300 salariés en Rhône-Alpes (sur 650) et a vu son chiffre d’affaires progresser de 12%, à 40 millions d’euros en 2016. Elle vise la même croissance cette année : “Nous comptons aussi sur la qualité de nos chefs issus de la restauration traditionnelle, formés une fois par an à l’Institut Paul Bocuse. Le bouche-à-oreille fait le reste.” La lutte contre le gaspillage a permis de réduire à moins de 20 grammes les produits jetés sur un plateau de 450 grammes, contre 170 en moyenne. Enfin, l’intégration de menus végétariens est un vrai succès.
BERTRAND LE GOFF, 42 ans, DG de XPO Logistics France
Rien que dans la région, le groupe américain de transport et logistique possède 14 agences et emploie 2.100 personnes. C’est depuis le centre de Lyon que cet ancien de Polytechnique pilote la chaîne logistique pour la France. Un rôle clé dans le développement du groupe, qui est en train d’intégrer dans ce métier plusieurs technologies innovantes : le big data, pour réduire les coûts, le “track and trace”, pour fournir aux clients une visibilité totale sur les marchandises en transit, et le Freight Optimizer, une techno maison qui aide à sélectionner le camion le plus adapté au chargement.
GUILLAUME LEROY, 49 ans, directeur France de Sanofi
Au sein du groupe, dont ce docteur en pharmacie est le nouveau dirigeant pour la France depuis janvier, Sanofi Lyon est considéré comme le siège mondial des vaccins. Une activité qui représente 4,7 milliards d’euros. Cette division emploie 600 personnes à Lyon, 3.700 à Marcy-l’Etoile, qui est le plus grand site de R&D et de production de vaccins au monde, et 200 à Neuville-sur-Saône, où sont produits ceux contre la dengue. Ces équipes travaillent désormais à en produire un contre le Zika.
CHRISTOPHE CATOIR, 45 ans, président France d’Adecco Group
“Nous commencions à nous sentir à l’étroit, les locaux étaient vétustes et, surtout, nos équipes étaient réparties sur six sites, entre Lyon et Villeurbanne”, justifie le dirigeant (photo ci-dessus) du leader mondial de l’intérim. C’est désormais dans des locaux pimpants, au Carré de Soie, à Villeurbanne, que sont réunis les 900 employés du siège, sur un nombre total de 5.100 personnes en France. Effectif auquel il faut désormais ajouter les 7.400 CDI intérimaires engagés ces trois dernières années (dont 4.500 en 2016)… car le groupe a instauré un nouveau principe de pôles de compétences partagées, garantissant aux travailleurs la sécurité de l’emploi, et aux employeurs des ressources dans lesquelles piocher selon leurs besoins. 3.500 personnes devraient être encore recrutées cette année sur ce modèle, dont au moins 50 à Saint-Quentin-Fallavier.
THIERRY MERLOT, 57 ans, président Europe du groupe Hexcel
La plus grande usine de tissage de carbone au monde se trouve aux Avenières, en Isère, et va encore s’agrandir, d’environ 40% cette année. En parallèle, le groupe américain, leader mondial des matériaux composites, a inauguré son nouveau siège social français à Dagneux (dans l’Ain), construit une usine au Péage-de-Roussillon pour la production de fibre de carbone (ce qu’il ne faisait qu’aux Etats-Unis), et s’apprête à embaucher 200 personnes localement d’ici à 2018. Une effervescence que Thierry Merlot explique par le boom de l’aéronautique civile : “Nos clients voient leur marché croître et ils utilisent de plus en plus de matériaux composites.” Au total, le groupe, qui emploie 1.000 personnes en France, vise une hausse de son chiffre d’affaires de 50% d’ici à 2020.
JEAN-CHARLES NAOURI, 68 ans, P-DG du groupe Casino
La progression du chiffre d’affaires du groupe de distribution de 5,7% en 2016, à 36 milliards d’euros, est imposante, mais moins que la réduction de sa dette, qui est passée d’environ 6 milliards à 3,3 milliards d’euros. “Le groupe a atteint ses objectifs avec un redressement confirmé de sa rentabilité et une forte génération de cash-flow libre”, conclut son dirigeant. Ces résultats s’expliquent en grande partie par son succès en Amérique latine et, en ligne, avec le site Cdiscount. Prochaines étapes ? La montée en gamme de ses enseignes urbaines en France, de Monoprix à Franprix en passant par Leader Price. Avec ses 13.000 points de vente dont 10.000 en France, le groupe emploie 230.000 salariés, dont 12.000 travaillent en Rhône-Alpes et 3.000 à Saint-Etienne.
ANDRÉ SÉGURA, 51 ans, DG du groupe Go Sport
Avec ses deux principales enseignes, Go Sport et Courir, le groupe a vendu 6,5 millions de paires de chaussures l’an dernier. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 937 millions d’euros avec 4.600 salariés, dont 250 au siège de Sassenage, près de Grenoble, et veut accélérer. “Notre politique d’expansion passe par une diversification”, explique André Ségura. Il a lancé la chaîne Go Sport Montagne, spécialisée dans l’outdoor et le ski, à partir de Twinner, une enseigne acquise il y a deux ans. Il a aussi ouvert une douzaine de magasins Bike +, qui s’adressent aux cyclistes passionnés.
PASCAL DE THIERSANT, 54 ans, président du directoire de la Société des Trois Vallées
Durant vingt-cinq années passées à la tête d’une société du bâtiment, cet alpiniste issu d’une famille de guides s’est toujours débrouillé pour décrocher le plus de contrats possible en montagne, travaillant à la moindre occasion sur les remontées mécaniques ou pour des hôtels de stations. Alors, quand on lui a proposé de diriger les domaines des stations de Courchevel, Méribel-Mottaret et La Tania, il y a trois ans, il n’a pas hésité. “Il y avait déjà un plan d’investissement de 200 millions d’euros prévu d’ici à 2022… à moi de l’employer au mieux”, dit-il. Depuis qu’il est à la tête de la société, qui a réalisé 64 millions de chiffre d’affaires en 2016 avec 190 salariés à l’année (600 en hiver), il a donné la priorité à la production de neige artificielle, pour allonger la durée des saisons, puis lancé un grand chantier de digitalisation de la vente des séjours et des relations clients.
JULIEN TORREFRAPPA, 47 ans, président du groupe Frappa
Il est la cinquième génération aux commandes de cette entreprise créée en 1845. Aujourd’hui, ce constructeur de camions frigorifiques vend entre 800 et 1.000 véhicules chaque année, avec 200 salariés, dont 175 au siège de Davézieux, en Ardèche, et 25 à Lyon. Le groupe a enregistré un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros en 2016, en hausse de 12%. Le produit préféré du boss, c’est le moteur Silencio, une innovation maison. Construit autour d’un système de réfrigération à l’azote, il est ultra silencieux et peu polluant, et s’adresse aux transporteurs livrant de nuit. Il ambitionne d’en multiplier les ventes par quatre d’ici à cinq ans.
ANTONY TREVISAN, 33 ans, dirigeant de Boutyplast Industrie
Quand cet ingénieur en mécanique, titulaire d’un MBA, a repris cette société d’usinage plastique à Leyment, dans l’Ain, elle bénéficiait d’une bonne image auprès de ses clients. Mais “c’était une belle endormie”. En un an, il a rénové le parc informatique, investi dans un logiciel 3D, renouvelé les machines et réorganisé les flux. Il se lance maintenant dans la refonte des outils marketing. Après 50.000 euros d’investissement, il a enregistré un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros en 2016. Il s’apprête à en investir 150.000 de plus cette année, et vise 1,8 million de chiffre d’affaires en 2017.
Avec capital