Actualité Burundi – Les autorités burundaises ont décidé que les couples en concubinage ou en union libre devront légaliser leurs situations avant la fin de l’année 2017. Ceux qui ne s’y résoudront pas feront face à des conséquences judiciaires.
Cette décision des autorités burundaises intervient après que le président Pierre Nkurunziza lancé une campagne de moralisation de la société. Cela part du constat de l’explosion démographique grandissante du pays, dû, selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, aux unions illégales, à la polygamie et aux nombreuses jeunes filles mères.
Par cette mesure, les autorités burundaises entendent encadrer les naissances et surtout remettre en avant les valeurs de la société burundaise traditionnelle.
Les sanctions encourues par les contrevenants à la nouvelle résolution au lendemain au 31 décembre 2017 ne sont pas encore clairement définies. Elles pourraient aller du paiement d’une amende de cinquante mille (50 000) francs burundais à la non-gratuité de l’accouchement, des études et des soins d’un enfant issu d’une union non reconnue.
Bien que cette décision semble apporter une réponse à un problème de société, et semble être motivée par de bonnes intentions, la question de sa légalité se pose. Un activiste de la société civile au Burundi a désigné cette mesure comme une violation des droits de l’homme, estimant que l’État n’a pas le droit d’interférer dans l’union de deux adultes qui décident de ne pas se marier. Il l’attribue à la “croisade religieuse” du président Nkurunziza et son épouse, tous deux chrétiens “nés de nouveau”.
Avec africapostnews