La compagnie aérienne Malaysia Airlines a finalement renoncé à installer une classe Premium dans les six Airbus A350-900 commandés, au profit de la classe Economie.
Selon un porte-parole de la compagnie nationale de Malaisie cité par The Edge Financial Daily la semaine dernière, la configuration des A350-900 est désormais fixé à quatre places en Première, 35 en classe Affaires et 249 en Economie. Soit 288 sièges au total, proche des rumeurs évoquées le mois dernier (4+35+27+220 = 286), l’intégralité de l’espace utilisé pour la Premium étant dévolu à l’Economie. L’annonce a été faite à un groupe de journalistes malaisiens en viste à Broughton au pays de Galles, où les ailes des A350 (entre autres) sont assemblées. Conserver une classe Premium « attaquerait nos revenus des classes supérieures », a ajouté hier le CEO Peter Bellew. Malaysia Airlines restera en revanche la seule à installer une Première dans les A350-900.
Le premier des six appareils est censé rejoindre en décembre la flotte de la compagnie de l’alliance Oneworld, et le dernier d’ici l’été 2018 ; tous seront pris en leasing chez Air Lease Corp. Malaysia Airlines envisage toujours d’acquérir d’autres avions long-courrier disponibles dès le début de l’année prochaine, « chez Boeing ou chez Airbus ». Sa flotte actuelle comprend quinze A330-300, six A380 (pour lesquels la création d’une filiale dédiée aux vols de pèlerinage est en cours), plus 56 Boeing 737-800 (elle utilisait auparavant des 777-200ER).
Malaysia Airlines a d’autre part souligné une hausse du trafic de 25% au premier trimestre entre sa base et Londres-Heathrow, un axe qui devrait accueillir les A350-900 dès leur arrivée ; les vols étaient remplis à 80%, et les réservations pour les deuxième et troisième trimestres 2017 sont elles en augmentation de 31% par rapport à l’année dernière à la même époque. La bonne tenue de ce marché montre que la mauvaise image suite à la disparition d’un avion et au crash d’un autre en Ukraine ces dernière années « est en train de disparaitre », ajoute le porte-parole.