Pour le sixième mois consécutif, la croissance du transport aérien en France demeure très soutenue en avril selon les statistiques mensuelles de la DGAC. Avec un bond du trafic à l’international (+10,4%), le nombre de voyageurs transportés le mois dernier passe le cap des 14 millions de voyageurs. Sur les quatre premiers mois de l’année, le trafic aérien français affiche une forte progression (+6,6%).
A l’image des mois précédents, le marché intérieur conserve une « posture favorable » (+2,2%), précise la Direction générale de l’aviation civile dans son indice TendanCiel. Cette évolution positive se vérifie sur l’ensemble des segments ; elle reste plus vive pour les liaisons transversales en Métropole (+3,9%) mais c’est le marché domestique ultramarin qui se distingue particulièrement en avril (+7,9%). Les lignes radiales métropolitaines connaissent une orientation plus mitigée (+0,6%) avec certaines divergences, par exemple entre les deux principales lignes : -1,0% sur Paris/Toulouse mais +2,9% sur Paris/Nice. En cumul annuel, le trafic intérieur est en hausse de +2,5% au terme du mois d’avril.
Le trafic international observe une poussée remarquable avec un taux de croissance à deux chiffres (+10,4%). Le continent africain est celui qui rencontre le plus beau succès (+13,8%), grâce notamment à la vigueur du Maghreb (+16,8%). En retrait par rapport aux autres zones ces derniers mois, l’Amérique (+9,4%), dynamisée par le marché de l’Atlantique Nord (+11,9%), rejoint en avril le niveau général. À l’inverse, la croissance du trafic avec l’Asie, quoique toujours indiscutable (+6,7%), perd en intensité par rapport aux derniers mois. En termes de pays, le Brésil (-12,8%) est la seule des destinations majeures à ne pas profiter de l’embellie. En cumul annuel, le trafic international progresse de +7,6 %.
Côté pavillons, si les transporteurs tricolores parviennent en avril à des résultats relativement proches de ceux de leurs concurrents sur l’international (+8,7 % contre +11,2%), c’est sur le marché intérieur que l’écart continue à se creuser (+0,8 % contre +7,7%). Le différentiel de croissance en défaveur des acteurs nationaux s’élève à 5,2 points en avril et s’établit à 5,8 points en cumul annuel. En part de marché, le glissement du pavillon français reste stable par rapport au mois précédent : -1,4 point en passagers, -1,1 point en passagers kilomètres transportés (PKT).
Côté aéroports, avril confirme les orientations du premier trimestre. Paris (+7,1%) continue à retrouver de belles couleurs, avec ce mois-ci une croissance plus marquée à CDG (+7,8%) qu’à Orly (+5,8%). En région, Toulouse (+18,2%), Nantes (+12,3%) et Lyon (+10,3%) poursuivent leur expansion à un rythme très soutenu ; plutôt en retrait depuis l’été dernier, Nice est de nouveau au rendez-vous avec une croissance à deux chiffres (+11,8%). En cumul annuel, à l’exception remarquable de Beauvais (encore en recul prononcé ce mois-ci : -8,6%), tous les grands aéroports disposent d’une hausse d’activité supérieure à +5,0 %.
Contrepartie de l’intensification du trafic, les indicateurs relatifs au retard ont connu une certaine dégradation en avril : la proportion de vols retardés au départ de plus d’un quart d’heure a été de 23,7 % (soit +1,9 point), le retard moyen tous vols confondus s’élevant à 13,1 minutes (soit 0,9 minute supplémentaire).
Le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine a fortement progressé en avril (+7,0%), avec des contrastes importants : le nombre de survols du territoire national a crû de manière spectaculaire (+12,9%), le nombre de mouvements touchant la Métropole a progressé beaucoup plus modérément (+1,6%) grâce à la bonne tenue des vols à l’international et avec l’Outre-mer (+3,7%), alors que les vols domestiques métropolitains ont nettement marqué le pas (-3,9%).