D’une pierre deux coups. Si Mamadou Sangafowa Coulibaly s’est rendu en Afrique du Sud du 15 au 20 mai, c’était au titre de président de la Conférence des ministres Région Afrique pour la FAO et pour assurer le suivi de la 29èmesession de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique qui s’est tenue à Abidjan du 4 au 8 avril 2016, mais sans oublier sa casquette de ministre Ivoirien de l’Agriculture et du développement rural.
L’Afrique du Sud au prochain Sara
A ce dernier titre, il a été question de renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine agricole avec pour objectif ultime “l’autonomisation du continent” et une “meilleure redistribution de la richesse à travers la chaîne de valeurs“, souligne le communiqué.
A cette fin, lors du Salon de l’agriculture de Côte d’Ivoire (Sara), du 17 au 26 novembre prochain, l’Afrique du Sud étant pays d’honneur, il a été décidé que l’une des principales régions agricoles sud-africaines, la région du Limpopo, sera l’invitée spéciale du ministre Sangafowa pour partager en marge du prochain Sara avec les présidents des régions de Côte d’Ivoire, le modèle sud-africain de développement rural. Un accord de coopération agricole renforcé devrait alors être signé entre les deux pays.
En outre, le communiqué du ministère fait état de quatre agro-industries sud-africaines qui devraient avoir l’appui du ministère ivoirien pour “investir dans la production et la transformation du manioc, de la noix de cajou, des fruits et légumes, des maraîchers et de la mangue. Ce sont au total des milliers d’hectares et une dizaine d’unités de transformation primaire pour un investissement privé total de près FCFA 200 milliards (€ 304 millions, Ndlr) qui permettront une production additionnelle de 1 000 000 de tonnes et la création de 10 000 emplois directs, dès cette année et jusqu’à fin 2019. En plus, une trentaine d’entreprises ont manifesté leur intérêt à participer au prochain Sara en vue de rechercher et nouer des partenariats avec leurs homologues ivoiriens et ceux de la sous région.”
Une feuiile de route du Nepad
Quant aux questions agricoles continentales, le directeur exécutif du Nepad, Ibrahim Assane Mayaki, a indiqué au ministre Sangafowa qu’un document lui serait remis afin de plaider en faveur de financements publics plus conséquents dans le secteur agricole. Un appui technique et financier devrait aussi être porté à l’initiative pour l’Adaptation de l’agriculture africaine (AAA) aux changements climatiques.
Le Nepad devrait aussi apporter à la Côte d’Ivoire une assistance technique dans formulation et la mobilisation des ressources du PNIA deuxième génération dont la table ronde est prévue en marge du Sara.
Cerise sur le gâteau, le Nepad a accepté de faire partie du partenariat qui lie la Côte d’Ivoire au chocolatier Mars pour la conception et la création de l’académie mondiale du chocolat à Abidjan.
Avec commodafrica