Les acteurs du monde agricole exposent leur savoir- faire à Kienfangué, du 23 au 27 mai 2017 dans la commune rurale de Komsilga. A l’occasion de cette 4e édition de la Foire internationale agro-sylvo-pastorale de Komsilga (FIKOM) qui se tient sous la thématique : « Promouvoir les activités de production et de transformation des filières des secteurs agricoles, pastoraux et forestier non-ligneux pour une amélioration durable des revenus des acteurs du monde rural», plus de 5 000 visiteurs vont découvrir les talents des producteurs, des transformateurs, des artisans et des organisations paysannes venus des 13 régions du Burkina Faso et de divers horizons africains et mondiaux. Le président du Comité d’organisation (CNO), Jean Victor Ouédraogo, par ailleurs secrétaire exécutif de l’Association pour le développement du monde rural (ADMR) a souligné que l’association s’est donnée pour objectifs de contribuer au développement, à la promotion et à la valorisation des produits nationaux et des acteurs du monde rural et agricole. Et la particularité de cette édition, à l’entendre, est qu’avec certains partenaires techniques et financiers, la FIKOM a obtenu des prix avec l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), l’Association des régions du Burkina Faso (ARBF) et le prix du maire de la commune de Komsilga. M. Ouédraogo a souhaité que cette foire soit une véritable vitrine des produits agro-sylvo-pastoraux, un gros marché, qui sans doute, va contribuer au développement de la commune de Komsilga et de la région du Centre, mais avec un partenariat durable. Pour le ministre des Ressources animales et halieutiques, Somanogo Koutou, cette foire relève de tous les secteurs agro-sylvo-pastoraux et fauniques et est également un lieu d’échange entre les producteurs, acheteurs, vendeurs et d’écoulement de leurs produits. « Nous encourageons ce genre de manifestation et nous allons voir dans quelle mesure, accompagner les acteurs du monde rural, afin que cette foire puisse se tenir régulièrement et profiter à l’ensemble de toutes les populations du Burkina Faso », a soutenu le ministre Koutou.
Un rendez-vous désormais biennal
Après avoir visité les stands, il a signifié qu’au-delà de l’embouche, le Burkina Faso a comme politique, la transformation sur place. Malheureusement, a-t-il regretté, il n’y a pas encore la technique moderne de transformation, de sorte que l’animal puisse être en produit d’élevage pour être exporté. Et de poursuivre que dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES), son département a mis en ‘’branle’’ des projets consistant à augmenter en quantité et en qualité, la production laitière, des projets liés à la transformation du bétail à travers la construction en vue, d’abattoirs modernes à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et d’autres villes du Burkina Faso. « Tous ces projets vont permettre aux éleveurs de pouvoir transformer leurs produits sur place et d’empêcher qu’ils ne s’écroulent encore sur pieds au-delà de nos frontières », a ajouté le patron en charge des Ressources animales, Somanogo Koutou. Par ailleurs, à cette édition 2017, les activités sont diverses parmi lesquelles, un espace aménagé pour des conférences et des causeries publiques, les participants auront droits à des communications sur le thème de la foire, les mécanismes de financements. Des structures partenaires et d’appui, d’accompagnement technique et financiers feront des présentations de leurs différentes offres de services. Par rapport à l’édition passée, le président du CN0, M. Ouédraogo a dit reconnaître qu’à cette 4e édition, il y a moins d’exposants car à l’en croire, sur 400 stands prévus, c’est 100 stands qui sont pour le moment dressés. « Cela est dû en partie, par le manque de moyens financiers, le manque de communication, le report de l’évènement, car la France et la République démocratique du Congo ont renoncé à la dernière minute, compte tenu de ce report », a expliqué M. Ouédraogo. Il a tout de même révélé que pour encourager les producteurs, l’association envisage récompenser les trois premiers dans chaque filière, avec des charrettes et des numéraires. Comme perspectives, le président Ouédraogo a annoncé que l’édition sera dorénavant biennale. La 5e FIKOM est prévue en mars 2019. Il y aura également d’une part, la nuit du monde rural, pour magnifier et récompenser l’excellence agro-sylvo-pastorale des 13 régions du Burkina Faso. D’autre part, la FIKOM soutiendra la recherche en matière d’innovation agro-sylvo-pastorale, en accordant des bourses de formation aux jeunes porteurs de projets dans ce domaine.
Avec bayiri