L’Afrique de l’Est devra bientôt accueillir une nouvelle unité de production d’engrais, financée par la Société financière internationale. Cette filiale du groupe Banque mondiale compte injecter 10 millions de dollars sous forme de prêts en faveur de la Fertiplant East Africa Limited. Un investissement qui facilitera la mise en place d’une unité industrielle au Kenya avec à terme, une capacité de production de 100 000 tonnes d’engrais par an.
La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée exclusivement au soutien du secteur dans les pays en développement, vient de concéder un prêt de 10 millions de dollars au groupe agro-industriel Fertiplant East Africa Limited pour la construction d’une unité de production d’engrais au Kenya. A terme, les volumes générés par la production de la prochaine usine devraient profiter au secteur agricole de toute la région.
Un produit peu utilisé et méconnu
En effet, plus de 65% des habitants de l’Afrique de l’Est dépendent d’une agriculture vivrière, alors que 80% de la nourriture consommée dans la région sont cultivés dans des périmètres agricoles dont les surfaces ne dépassent guère les 2 hectares. Petits agriculteurs, les prioritaires de ces parcelles de terre n’ont pas toujours accès aux engrais de meilleure qualité et dont les prix restent prohibitifs.
A la cherté de ces fertilisants s’ajoute parfois leur incompatibilité aux types de culture existants de la région et le peu de savoir-faire dans l’utilisation des engrais. Pour preuve, le recours à ces derniers ne dépasse pas les 10% des niveaux recommandés. Le projet d’usine qui sera situé dans le comté de Nakuru au Kenya vient justement pour marquer une rupture avec cette situation.
Fertiliser, mais aussi mécaniser
Forte d’une capacité de production annoncée de 100 000 tonnes d’engrais par an, cette unité industrielle devrait également proposer les engrais à des prix supportables par les cultivateurs de manière à améliorer la production agricole et par ricochet les revenus des agriculteurs. Le management de Fertiplant compte par ailleurs proposer une production conforme aux spécificités des terres locales. En plus de ces engrais sur mesure, l’opérateur espère introduire des pratiques comme la mécanisation de l’outil agricole ou l’utilisation des semences.
La SFI n’est pas l’unique bailleur de ce projet. La mise en place de cette unité de production s’inscrit dans le cadre du Programme mondial pour l’agriculture et de la sécurité alimentaire (GAFSP), dont les principaux donateurs sont les gouvernements australien, canadien, japonais, hollandais, britannique et américain.
Cet investissement de la SFI est le deuxième projet de production d’engrais dans la région. L’Ethiopie elle aussi devra bientôt disposer de sa propre unité de production de fertilisants, suite à un investissement de l’Office chérifien des phosphates.
Avec latribuneafrique