(Agence Ecofin) – L’impact possible de la météorologie sur la production cacaoyère ivoirienne fait planer le doute sur les prévisions des analystes pour la prochaine campagne. Alors que le pays a connu une pluviométrie inférieure de 40% à la normale entre le 1er juillet et le 19 août, la filière s’inquiète déjà des conséquences possibles. Ainsi, confie à Bloomberg Stanislas Koffi qui dirige la coopérative SCAT de Tahé (sud-ouest), les pluies fines de ces derniers jours n’étaient pas suffisante pour assurer le développement des fèves.
Sur les marchés, on craint une hausse des prix de la denrée, à l’instar de celle enregistrée le 15 juillet dernier lorsque le cacao est monté à 3515$ la tonne, son plus haut niveau depuis la crise ivoirienne de 2011. Un risque susceptible d’affecter l’activité des grands transformateurs de chocolat, à l’image de Lindt qui affirme que la hausse des coûts du cacao, des amandes et des noisettes constituait son principal défi.
Du côté des analystes, on commence déjà à revoir ses prévisions à la baisse. Ainsi, la Rabobank International estime que la récolte ivoirienne sera inférieure de 50 000 tonnes aux 1,75 millions de tonnes attendues tandis que la production ghanéenne enregistrera un recul de 7,8% de sa production par rapport à la prévision initiale de la banque.
Ecobank estime quant à elle que la situation pourrait être pire et que l’on pourrait assister à une récolte d’un niveau inférieur à celui enregistré durant les deux dernières années. Surtout si la relative sécheresse actuelle se combinait au phénomène météorologique El Nino
Avec agence ecofin