Le gouvernement a décidé de mettre la pression sur le Conseil café cacao. Une initiative qui n’est pas liée à la situation conjoncturelle de la baisse des cours mondiaux, mais plus à la non exécution de contrats portant sur 350 000 tonnes par des entreprises de la filière cacao.
Massandjé Touré-Litse, la Directrice Générale du CCC, a désormais ses marges de manœuvre réduites. Il est reproché au CCC et à sa direction la mauvaise gestion des contrats par l’attribution de contrats à des entreprises dont la surface financière était fictive.
Résultat, la non exécution des contrats aura coûté plus de 300 milliards fcfa, même si le CCC a tenté de faire marginaliser la casse. En coulisse, il est reproché au CCC d’avoir fait sauver le principe de caution bancaire sur les contrats. Mais le CCC se défend et tente de faire porter le chapeau aux spéculateurs.
Le chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui continue de mal digérer cette contre-performance du CCC, a réactivé récemment le comité interministériel des matières premières qui n’existait plus depuis l’avènement du système de libéralisation en 2012.
Ledit comité est présidé par Amadou Gon Coulibaly, le Premier Ministre, avec à ses cotés Abdourahmane Cissé (Budget), Adama Koné (Economie et finances), Mamadou Sangafowa Coulibaly (Agriculture) et Jean Claude Brou (Industrie).
Avec politikafrique