La Banque mondiale a publié le 19 mai un article qui explique comment le Projet d’investissement et de développement de marchés agricoles (Pidma) qu’elle finance à hauteur de 50 milliards de FCFA, a permis à quelque 300 organisations de producteurs dans le Nord-Cameroun d’accroître leur production de sorgho.
A cet effet, la coopérative Cropsec (Conseil régional des organisations paysannes de la partie septentrionale du Cameroun), entrée en partenariat avec le Pidma en 2014, a élaboré un plan d’affaires pour produire, collecter, nettoyer et commercialiser du sorgho à des entreprises agroindustrielles. Elle a noué un partenariat avec la société agroindustrielle Guinness, qui lui achète du sorgho pour fabriquer l’une de ses boissons. De leur côté, les agriculteurs, membres de la coopérative, reçoivent des intrants et produisent du sorgho qu’ils vendent ensuite à la coopérative. Cette dernière, collecte, assure le nettoyage et le reconditionnement et se charge de le revendre.
Avec l’appui du projet, la coopérative a pu négocier un meilleur prix de vente, passant ainsi de 15 000 à 19 600 FCFA, le sac de 100 kg (soit d’environ 25 à 33 dollars). Entre mars 2016 et janvier 2017, 2000 tonnes de sorgho ont ainsi été nettoyées et livrées à Guinness pour une valeur de 392 millions de FCFA (environ 659 378 dollars).
« Grâce aux partenariats établis entre les organisations de producteurs, les acheteurs agro-industriels et les institutions financières, le projet Pidma a permis d’améliorer l’activité de la filière du sorgho, dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord, de manière à répondre aux besoins de l’agro-industrie, puis à satisfaire une part importante de la demande du marché agricole national, tout en améliorant les moyens de subsistance des agriculteurs locaux », déclare Myriam Chaudron, chargée du projet pour la Banque mondiale.
Avec agenceecofin