Au Ghana, Tullow Oil envisage de forer de nouveaux puits de pétrole sur le champ TEN et de porter la production du domaine à 80 000 barils par jour. Ceci, dès que le Ghana et la Côte d’Ivoire auront trouvé une solution au désaccord frontalier qui les oppose. C’est ce qu’a affirmé, à Reuters, Charles Darku, le patron de Tullow Ghana.
En effet, la Côte d’Ivoire estime qu’une partie du champ pétrolifère TEN empiète sur son territoire maritime. Une dispute a été engagée depuis 2009 et, en août dernier, John Mahama, l’ancien président du Ghana, a indiqué qu’elle a eu de « sérieux impacts sur les activités de développement du champ TEN ». Les deux pays ont saisi un tribunal arbitral international qui, comme mesure provisoire, a interdit à la firme britannique de forer de nouveaux puits dans la zone, objet du litige.
« Nous demandons au gouvernement du Ghana de parvenir à une résolution de ce conflit afin de nous permettre de reprendre immédiatement le forage de nouveaux puits comme prévu.», a ajouté le chef d’entreprise.
On pense, dans l’opinion publique, que cette question a sans doute fait partie des échanges qu’ont tenus les chefs d’Etats des deux pays voisins, lors de leur rencontre, il y a quelques jours. Néanmoins, étant donné que la zone querellée regorge de plus de 2 milliards de barils de pétrole, à travers 6 puits déjà délimités, l’enjeu est de taille pour ces deux pays qui se rêvent en pôles énergétiques majeurs d’Afrique occidentale.
Le Tribunal international du droit de la mer devrait statuer sur ce litige dans les prochains mois.
Avec agenceecofin