Le groupe indien entreprend des négociations pour la cession de ses parts dans Tata Steel Côte d’Ivoire. “Jeune Afrique” dévoile les raisons de ce départ.
Alors que ses ambitions sur les gisements de fer des monts Gao et Tia sont contrariées, Tata Steel a décidé de quitter la Côte d’Ivoire, selon les informations recueillies par Jeune Afrique.
Non seulement le groupe devait s’assurer de disposer d’électricité en suffisance, mais il dépendait aussi et surtout de la réalisation du projet de chemin de fer devant relier la zone de production au port de San Pedro, qui tarde à se concrétiser. Enfin, les cours mondiaux du fer, en pleine tendance baissière, ont fini par décourager l’indien.
Camps démontés
La compagnie, qui siégeait au sein de la cellule infrastructures de la présidence ivoirienne pour le développement de la partie rail du projet, a d’ores et déjà informé Philippe Serey-Eiffel, le secrétaire général adjoint chargé des infrastructures. Et Mukesh Ranjan, le directeur général de sa filiale ivoirienne, a quitté le pays après avoir réduit la voilure dans l’Ouest en démontant les trois camps miniers et en donnant leur congé à environ 200 personnes. À Abidjan, l’équipe managériale fonctionne avec deux salariés qui traitent les affaires courantes.
Par ailleurs, Tata Steel a entrepris des négociations avec son partenaire, la Société pour le développement minier de la Côte d’Ivoire (Sodemi), afin de régler les conditions de cession de sa part de 75 % dans la coentreprise Tata Steel Côte d’Ivoire. Le géant indien avait déjà investi plus de 25 millions de dollars dans les travaux d’exploration et de sondage, sur un total de 2 milliards de dollars initialement prévus pour ce mégaprojet.
Avec jeune afrique