La 9 édition annuelle de l’Africa Banking Forum s’est tenue à Dakar les 15 et 16 mai. L’événement qui a accueilli 300 professionnels et experts du secteur bancaire de 25 pays a connu la rédaction de “la Déclaration de Dakar”. Un texte composé de 5 recommandations pour l’émergence des banques africaines.
Les banquiers africains tracent leur feuille de route pour l’émergence du secteur bancaire. Réunis les 15 et 16 mai 2017 à Dakar pour la 9 édition annuelle de l’Africa Banking Forum (ABF), 300 professionnels et experts du secteur bancaire de 25 pays ont échangé dans l’objectif de promouvoir un secteur dont les challenges et spécificités sont différents du reste du monde.
Pauvre taux de bancarisation, prise de pouvoir de l’argent électronique, concurrence des opérateurs télécoms,… Les caractéristiques du secteur bancaire en Afrique sont, le moins que l’on puisse dire, particulières. Une configuration qui justifie le besoin d’échanges entre les professionnels. Elle justifie aussi les conclusions tirées de leurs échanges et formulées en une «Déclaration» composée de 5 articles. Le texte propose des recommandations à l’intention des gouvernements, des banques centrales et des banques commerciales de la région.
Ainsi, les professionnels appellent avant tout à «la facilitation de la mise en place d’instruments et de moyens pour une meilleure intégration bancaire régionale», mais aussi à «une législation bancaire qui, tout en s’inspirant des normes internationales de protection des épargnants, tiendrait compte des réalités économiques et sociales des pays africains en favorisant le financement du développement». Les recommandations contiennent également un volet dédié à l’innovation. L’article 3 recommande ainsi de «favoriser l’émergence d’approches novatrices pour améliorer l’inclusion financière et la bancarisation et la création d’un groupe de réflexions réunirait les banques pour assurer la gouvernance numérique et mieux encadrer la concurrence virtuelle dans le domaine de la banque».
Les banquiers souhaitent également l’organisation d’une réunion annuelle à l’échelle des directoires des banques de la région. Une sorte de meeting du top management, où l’échange de bonnes pratiques l’emporte souvent sur l’aspect mondain de ce genre de rencontres.
Avec latribune