’immobilier représente une part importante de la richesse d’un pays ou d’une province. Sa valeur totale surpasse largement les revenus annuels d’une économie.
En 2016, la valeur totale des propriétés immobilières (incluant les immeubles résidentiels, commerciaux, industriels et les terrains) a atteint 1,07 billion de dollars au Québec, selon les données concernant les évaluations municipales publiées par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT). Selon l’échelle longue, un billion vaut mille milliards.
Cette somme représente 2,7 fois le PIB de la province. À noter que le ratio était également de 2,7 pour le monde entier en 2015, selon le rapport Savills.
La croissance de la valeur de l’ensemble du parc immobilier par rapport à 2006 a été de 91%. Il y a 10 ans, le parc immobilier valait 560G$ en dollars de 2006. Une partie du gain s’explique par le nombre d’unités d’évaluation qui a crû de 13% suite à l’ajout de nouvelles constructions.
Toutefois, l’augmentation de la valeur moyenne d’une propriété représente le principal facteur ayant entraîné la hausse. Selon le type de propriété, la valeur moyenne a progressé de 27% à 149%.
Les propriétés résidentielles
Au total, 72% de ce qui constitue le parc immobilier québécois sont des propriétés résidentielles. Pour plusieurs ménages, leur habitation est le plus gros actif qu’ils possèdent.
Le secteur résidentiel représente à lui seul plus de 2,4 millions de propriétés pour une valeur totale dépassant 735G$ en 2016. Le MAMOT a comptabilisé plus de 1,7 million d’habitations d’un logement excluant les condos pour une valeur totale de 455G$ et près de 400 millions de multiplex (2 logements et plus) dont la somme des valeurs atteint 179G$.
Croissance fulgurante des condos
Toutefois, le secteur qui retient particulièrement l’attention, c’est celui des condos. La portion du marché qu’il occupe est largement inférieure à celle des autres propriétés d’un logement, mais sa croissance a été fulgurante.
La dernière décennie a été incontestablement celle des condominiums résidentiels. Le nombre de condos est 77% plus élevé en 2016 qu’il l’était en 2006. Si l’on compare, le nombre de propriétés d’un logement autres que les condos a crû de 15% sur les mêmes 10 années.
Le secteur des multiplex a, quant à lui, été plutôt délaissé dans la dernière décennie. Le nombre de 2 à 5 logements sur le territoire a augmenté de 7% et celui des 6 logements et plus de 5% entre 2006 et 2016.
Avec les stocks de copropriétés neuves invendues qui atteignaient des sommets il y a encore peu de temps, la construction de ce type de résidence a considérablement ralenti. Plusieurs promoteurs se sont tournés vers le secteur des multiplex lorsque les ventes ont commencé à se faire plus difficiles.
Aujourd’hui, les stocks de condos invendus ont redescendu. La construction se poursuit, mais n’a pas retrouvé sa cadence des meilleures années. Même si le rythme de construction est moins effréné, ce secteur continue de croître à une vitesse plus élevée que celui des autres résidences d’un logement.
Avec des terrains vacants de moins en moins nombreux dans les secteurs urbains et une population en croissance, la copropriété représentera une part de plus en plus importante du marché immobilier avec les années.
Avec lesaffaires