ALa vente a lieu à Londres. Le montant total de la transaction pourrait s’établir entre trois et cinq millions d’euros. Un signe que le marché est en pleine ébullition.
115 oeuvres créées par plus de 50 artistes issus de 14 pays différents. Les chiffres de la vente de Sotheby’s parlent d’eux-mêmes. Aux enchères, un vaste panel de l’art moderne et contemporain africain : une immense sculpture de cuivre et d’aluminium conçue par le Ghanéen El Anatsui, les masques en bidons d’essence recyclés du Béninois Romuald Hazoumé, un autre masque façonné dans la tôle d’une moto par le Français d’origine algérienne Kader Attia, ou encore les toiles faussement naïves du CongolaisChéri Samba. Il y en a pour toutes les goûts, et pour toutes les bourses : les mises à prix commencent à un peu plus de 1 000 euros et s’envolent vers le million pour la sculpture d’El Anatsui.
Cette première vente est un signe incontestable que l’art africain connaît une réelle dynamique. Ainsi, Charlotte Lidon, expert liaison Art moderne et contemporain africain chez Sotheby’s, explique que ce marché « évolue énormément avec de nombreuses expositions qui lui sont consacrées, comme on a pu le voir au printemps dernier, mais également depuis quelques années, avec la grande exposition qu’avait inaugurée la fondation Cartier, “Beauté Congo“ ».
Toutefois, pour la responsable de la maison de vente aux enchères, « il reste encore beaucoup de chemin à parcourir puisqu’aujourd’hui, ce marché ne représente que 0,01% du marché international de l’art ». Avant la vente, Sotheby’s avait exposé les oeuvres à Paris, New York, mais aussi Johannesbourg, le Cap et Lagos. Car les acheteurs viennent de plus en plus souvent du Nigeria et d’Afrique du Sud.
Avec rfi