L’agence de notation a maintenu la note de l’institution financière panafricaine avec des perspectives stables.
La Banque africaine de développement reste l’institution financière la mieux notée du continent par l’agence Fitch Ratings. Celle-ci vient de confirmer le « AAA » – la notation la plus haute de l’échelle – attribuée à la BAD, avec des perspectives stables.
Dans son évaluation, reprise sur le site de la BAD le mercredi 12 août, l’agence basée à Londres et à New York met l’accent sur le soutien solide des actionnaires de la Banque et sur les forces intrinsèques de cette dernière, notamment sa bonne capitalisation, un taux de liquidité liquidité élevé et une gestion prudente du risque.
Soutien
Aux côtés des 54 États africains membres de la BAD figurent 26 pays non-régionaux, dont plusieurs gros actionnaires disposant d’une très bonne notation : les États-Unis, l’Allemagne et le Canada, tous notés « AAA » par Fitch, détiennent respectivement 6,6 % ; 4,1% et 3,8 % du capital de la BAD. “Le capital exigible de États membres de la BAD notés « AAA » couvre entièrement la dette nette de la banque à la fin de 2014, ce qui montre une exceptionnelle capacité de soutien des actionnaires de l’institution”, souligne Fitch dans son rapport daté du 05 août.
“La BAD, poursuit l’agence, est l’une des banques de développement multilatérales les plus fortement capitalisées, avec un ratio des capitaux propres sur l’actif ajusté de 27,5 % à la fin de l’année 2014. À 243,5 % à la fin 2014, son ratio endettement sur fonds propres est bien en-dessous de celui des institutions similaires ».
Profil de risque
L’agence de notation met en exergue le bon niveau de liquidité de la BAD “avec des actifs du Trésor public couvrant 465 % du passif à court terme à la fin de 2014, bien au-dessus d’autres banques de développement multilatérales notées AAA”.
Fitch s’attend toutefois à une détérioration du portefeuille de prêts de la BAD à moyen terme. Cela, explique l’agence, est dû au fait que depuis 2014, la BAD est autorisée par son conseil d’administration à accorder des prêts non-concessionnels à des États africains qui jusque-là ne pouvaient pas en bénéficier. Cette décision devrait entraîner « une détérioration du profil de risque des emprunteurs qui se traduira par une augmentation des prêts douteux ». Ceux-ci restent toutefois assez modérés à 3,1 % du total des prêts à la fin 2014.
Activités
La Banque africaine de développement a démarré ses activités en 1966 avec pour mandat de “contribuer au progrès social et au développement économique individuel ou collectif des pays membres de la région”.
En 2014, le groupe de la BAD – qui rassemble également le Fonds africain de développement et le Fonds spécial du Nigeria – a réalisé 232 opérations sur le continent pour un total de 6 milliards d’euros, dont 4,64 milliards d’euros de prêts et 732 millions d’euros de dons. L’an dernier, 55 % des dons et prêts de la BAD ont été réalisés dans le secteur des infrastructures, devant la finance (17,9 %) et l’agriculture et le développement rural (10,9 %).
Entre 1967 et 2014, la BAD a réalisé 4185 prêts et dons, pour un total de 85,6 milliards d’euros.
Avec jeune afrique