Pan African Minerals, la société minière de l’homme d’affaires australo-roumain Frank Timis, va-t-elle quitter le Burkina Faso ? Rien n’est moins sûr.
Près de cinq mois après la suspension du permis d’exportation de manganèse du gisement de Tambao, détenu par Pan African Tambao (PAT) – filiale locale de Pan African Minerals, la société minière de l’homme d’affaires australo-roumain Frank Timis – le gouvernement burkinabè et l’entreprise ont entamé les négociations de la dernière chance.
Le ministre des Mines, Boubacar Ba, a reçu le 6 août Souleymane Mihin, directeur général de PAT. Il lui aurait signifié que le gouvernement tient au caractère intégré du projet, qui prévoit la construction d’une ligne ferrée de 210 km et des routes bitumées avant toute exploitation du minerai.
De son côté, PAT demande une levée de la suspension de sa licence, évoquant ses récents déboires financiers – 3 milliards de F CFA (4,6 millions d’euros) d’impayés auprès de ses fournisseurs – et le chômage technique auquel sont contraints ses employés. En attendant, l’avenir de la société semble en suspens. Même si PAT parle d’une situation temporaire, des zones d’ombre entourent ce dossier.
Rupture abusive
Et, dans le même temps, le gouvernement doit gérer un autre dossier inattendu, concernant ce même gisement : General Nice Group, ancien détenteur du permis, réclamerait aux autorités près de 30 millions de dollars (27,5 millions d’euros) de dommages pour rupture abusive de son permis d’exploitation.
Avec Jeune Afrique