Le choix du député-maire du Havre comme premier Premier ministre a suscité de nombreux commentaires dans la classe politique, avec en ligne de mire la campagne des législatives.
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La sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann, ancienne secrétaire d’Etat de Lionel Jospin, a brocardé la nomination d’un Premier ministre étiqueté à droite.
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Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, tentant de minimiser la portée de la nomination d’Edouard Philippe a évoqué une décision nominale. Interrogé sur l’éventualité d’une procédure d’exclusion à l’égard du maire du Havre, il s’est refuse à répondre.
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«Le vieux monde est de retour» a dénoncé Jean-Luc Mélenchon, déplorant qu’Emmanuel Macron ait pris le contrôle de la vie politique française toute entière. «Ne donnez pas les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron», a-t-il exhorté, présentant la France insoumise comme la seule alternative.
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Pour le secrétaire général du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis, la nomination d’Edouard Philippe a le don de clarifier les choses.
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Le maire d’Henin-Beaumont Front national Steeve Briois a immédiatement tourné en dérision le «renouveau» promis par Emmanuel Macron, relevant qu’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, chargé d’annoncer la nomination avait été chef de cabinet de Pierre Moscovici, ministre de l’Economie de François Hollande.
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Alain Juppé a salué les qualités d’Edouard Philippe, lui souhaitant «bonne chance». soutiendra néanmoins les candidats Les Républicains.
La nomination du juppéiste Edouard Philippe est un signal fort adressé à la droite. Celui-ci devra en effet donner les premières impulsions de la politique qu’Emmanuel Macron veut mettre en œuvre, mais aussi de conduire la bataille des élections législatives de mai 2017.
Avec rtfrance