L’Etat burkinabè et la hiérarchie d’Air Burkina ont signé hier jeudi 11 mai 2017 à Ouagadougou, un contrat de cessation de la gestion de la compagnie par le Fonds AKFED au profit du gouvernement burkinabè.
C’est désormais officiel, le gouvernement burkinabè a repris formellement la gestion de la compagnie Air Burkina. La signature du contrat de cessation d’aéronef a eu lieu le jeudi 11 mai 2017 à Ouagadougou, en présence du ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane Soulama, la ministre délégué chargée du budget, Edith Clémence Yaka et les différents directeurs de la compagnie. Pour le ministre Soulama, c’est une nouvelle page de l’aviation nationale qui s’ouvre. En effet, selon lui, le groupe AKFED a exprimé son souhait de se retirer de la gestion d’Air Burkina depuis le mois de juillet 2016.
Dès lors, a-t-il expliqué, les démarches protocolaires se sont engagées jusqu’à la signature des contrats. A l’en croire, le groupe AKFED a pris l’engagement de céder ses actions à un franc symbolique. Du point de vue du ministre Soulama, la collaboration avec le groupe qui, jadis, gérait la compagnie, a toujours été conviviale jusqu’au moment de la nouvelle nationalisation d’Air Burkina. Il a également indiqué que l’Etat mettra tout en œuvre pour réussir la gestion de la compagnie et offrir à Air Burkina un avenir radieux. « Le gouvernement a pris toutes les dispositions nécessaires pour insuffler à Air Burkina un dynamisme nouveau, source de progrès » a-t-il rassuré.
En clair, du point de vue du gouvernement, le développement d’un pays passe par l’efficacité de son l’aviation civile. « L’annonce du retrait du groupe AKFED avait suscité des inquiétudes légitimes quant au risque de rupture des vols de la compagnie mais, nous rassurons que l’exploitation continuera grâce à la bonne volonté des deux parties » a précisé le ministre en charge des transports. Dans la même dynamique, le président de Finaircraft, membre du groupe AKFED, Michel Boutbien, a indiqué que l’AKFED se désengage mais laisse dans l’administration d’Air Burkina, un personnel efficace et compétent, ainsi que des aéronefs (2 Embrayer) de belles factures. « C’est pour dire que l’Etat burkinabè ne vient pas hériter d’une compagnie en faillite » a dit Michel Boutbien. Mieux, celui-ci a précisé qu’il n’y a eu aucun problème litigieux entre le groupe et l’Etat burkinabè. Il a en outre expliqué qu’il s’agit d’un choix volontier du groupe, qui entend se retirer purement et simplement du domaine aéronautique pour investir dans d’autres secteurs.
Avec sidwaya