Un fonds, surnommé 50 Cent, mise massivement sur un décrochage des marchés d’actions mondiaux.
Alors que les marchés d’actions mondiaux sont euphoriques depuis six mois, enchaînant les nouveaux sommets, peu de spéculateurs osent miser sur une chute des Bourses – autant dire jouer contre tout le monde… C’est pourtant le cas d’un fonds d’investissement londonien, Ruffer, surnommé ‘50 cent’ (comme le célèbre rappeur américain, connu pour son album Get rich or die Tryin’) par les intervenants, en raison de ses achats massifs d’options ‘call’ sur le Vix (placements spéculatifs permettant de profiter d’un éventuel bond de la volatilité des actions américaines, inévitable en cas de chute de Wall Street)… à 50 cents pièce.
Pour l’heure, cette stratégie n’aurait pas vraiment réussi à Ruffer, qui aurait perdu gros, de sources de marché, surtout dernièrement. En effet, le Vix, surnommé ‘indice de la peur’ (il grimpe parallèlement à l’aversion au risque des intervenants, et vice versa), est tombé à son plus bas niveau depuis les années 1990, suite à l’élection d’Emmanuel Macron, qui a suscité une bouffée d’optimisme sur les marchés mondiaux.
Pour autant, si le fonds mise aussi gros (pour 120 millions de dollars d’options dernièrement, de sources de marché) sur un décrochage des actions, ce n’est pas pour faire un pari à la baisse ‘isolé’, mais pour protéger ses portefeuilles (le fonds gère pour 20 milliards d’encours) face au risque de chute des marchés.