L’une des solutions de Sadiq Khan, maire de la capitale anglaise, pour lutter contre la crise du logement à Londres est la Naked House. Une maison, moins chère, mais qui ne possède que les murs et les canalisations.
À Londres, les logements deviennent inabordables. Une note de la banque HSBC révélait, fin 2016, que l’envolée des prix et le manque de construction ont rendu les prix inaccessibles dans la capitale anglaise. “Le marché immobilier y atteint un stade de quasi-rupture”. Theresay May elle-même l’a avoué en février. “Que ce soit pour acheter ou louer, le logement est de plus en plus inabordable, particulièrement pour les gens ordinaires des classes populaires” a déclaré la Première ministre.
Le maire de Londres cherche donc des solutions pour donner un peu d’air au marché. Et l’une des idées, soutenue par Sadiq Khan, est la Naked House. Le maire de Londres a accordé 500.000 livres de subvention à ce projet. Imaginé par le cabinet d’architecture OMMX, il s’agit de maisons où il y existe seulement des murs nus et les plomberies de base (arrivées et évacuations d’eau).
Les 22 prototypes, livrés en 2020, seront situés à Enfield, banlieue nord de Londres. Une maison coûtera entre 150.000 et 340.000 livres, selon le Guardian, là où une maison coûte en moyenne 580.000 livres.
Nouvelles commandes prévues
Les habitations mesurent 50 mètres carrés mais grâce à une grande hauteur sous le plafond, il est possible, pour les plus bricoleurs, de construire une mezzanine et ainsi d’augmenter la surface habitable. Des canalisations pour une cuisine et une salle de bain sont prévues. Les propriétaires pourront aménager un petit jardin privatif. Si le projet est une réussite, sept autres sites seront aménagés avec ces habitations à l’état brut.
Mais certaines voix dissonantes se font déjà entendre. Andrew Bloff, qui préside le comité du logement, estime que ces maisons, trop petites, ne répondent pas aux problèmes des familles avec enfants. “300.000 enfants grandissent à Londres dans des foyers surpeuplés”, rappelle-t-il.
Ce projet du cabinet d’OMMX n’a rien d’innovant. En effet, ce principe existe déjà en France par exemple. Il est possible d’acheter des “surfaces brutes” ou “plateaux viabilisés”. Dans le premier cas, il n’y a que quatre murs, dans le second l’arrivée d’eau, les évacuations et l’électricité sont installées. Le but n’est pas forcément une baisse de prix mais plutôt, pour l’acquéreur, de disposer d’une grande liberté pour aménager son intérieur comme il l’entend.
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