Le président élu souhaite ramener le taux de chômage à 7% en 2022, mais il doit encore gagner les législatives pour mettre en place son programme économique. Retour sur ses mesures économiques destinées à relancer l’emploi.
Emmanuel Macron succédera officiellement à François Hollande le 14 mai prochain. Mais il lui reste encore à gagner les législatives pour mettre en application son programme destiné à relancer l’économie et à favoriser les créations d’emplois. Retour sur les principales mesures en faveur des entreprises annoncées avant le scrutin par celui qui était alors candidat.
Baisser les charges
Principal cheval de bataille quand il était ministre de l’Économie, la baisse des charges des entreprises tient une part importante dans le projet du huitième président de la Vè République. Tout d’abord le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), qui coûte 20 milliards d’euros par an, devrait être transformé en allègement durable de charges. Il concernera le même public, à savoir les salariés dont la rémunération n’excède pas 2,5 Smic, mais sera étendu aux petites entreprises, indépendants et sociétés de l’économie sociale et solidaire.
Et si Emmanuel Macron souhaite également supprimer les cotisations chômage et maladie payées par les salariés, il n’oublie pas les entreprises en proposant notamment de supprimer la totalité des charges pesant sur le Smic.
Réduire l’impôt sur les sociétés
Le président élu compte ramener le taux d’imposition des sociétés de 33,3% à 25% d’ici la fin de son quinquennat. Pour mémoire, dès 2017, le taux normal de l’impôt sur les sociétés passera à 28% pour les TPE et PME jusqu’à 75.000 euros de bénéfices. Ce taux sera étendu à tous les bénéfices de toutes les entreprises d’ici 2020.
Flexibiliser le droit du travail
Dans la lignée de la controversée loi El Khomri, Emmanuel Macron souhaite accorder plus de libertés aux entreprises pour moduler le temps de travail de leurs employés. C’est d’ailleurs l’une des premières mesures qu’il prendra, puisqu’il a récemment fait part de son intention de réformer le code du travail par ordonnances. S’il compte maintenir les 35 heures hebdomadaires comme durée légale, les accords de branche prendront le relais en cas d’absence d’accord.
En finir avec le RSI
“Je vais vous confier ma conviction personnelle, je pense que le RSI est une erreur”: voilà ce que déclarait en août 2015 Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, à propos du régime des indépendants. Le président élu veut tout simplement supprimer le RSI dans sa forme actuelle et le rattacher au régime général avec un guichet spécifique alors que de nombreux artisans et commerçants se plaignent du coût et des dysfonctionnements de ce système. Ces derniers devraient par ailleurs profiter des allocations chômage, un droit aujourd’hui réservé aux salariés.
Avec bfmbusiness