Comme le révèle l’étude de deux scientifiques néerlandais, la climatisation dans les bureaux est réglée depuis les années 60 à partir du métabolisme des hommes.
Même par temps de canicule, la climatisation sur le lieu de travail fait parfois débat parmi les salariés. Considérées comme plus frileuses, les femmes sont les premières à s’en plaindre. Mais d’après une étude publiée par deux scientifiques néerlandais dans l’une des revues de Nature,hommes et femmes sont scientifiquement inégaux face à la climatisation, pour une simple raison : dans les années 60, la clim a été réglée d’après une série de mesures prises sur le métabolisme des hommes uniquement, différent de celui des femmes sur ce plan. Résultat, les femmes ont froid, et la consommation d’énergie est plus élevée.
D’après les variables prises en compte, et jamais revues en plus de 50 ans, la température idéale dans les bureaux a été fixée à 20-21 degrés. Or la température “confortable” pour les femmes est plutôt de 24-25 degrés. La clim actuelle est donc adaptée à un homme de 40 ans pesant 70 kilos, mais elle surévalue la capacité des femmes à produire de la chaleur (l’indice pris en compte pour régler l’air conditionné) de quasiment 35 %.
“On peut économiser de l’énergie”
D’après les travaux des deux scientifiques, Boris Kingma et Wouter van Marken Lichtenbelt, repris par le NY Times, les femmes produisent moins vite de la chaleur pour plusieurs raisons : parce qu’elles sont plus petites, et parce qu’elles ont plus de graisse sur le corps, la graisse produisant moins vite la chaleur que les muscles.
“Si les femmes ont moins besoin d’air conditionné, cela signifie en fait qu’on peut économiser de l’énergie”, analyse Joost van Hoof, un autre chercheur, de l’Université Fontys des Sciences Appliquées des Pays-Bas, interrogé par le NY Times. “Parce qu’actuellement, poursuit-il, on ne refroidit l’air que pour la population masculine.”
Avec RTL