Bien qu’active dans dix-sept pays africains, l’offre de la société de location de logements entre particuliers reste limitée sur le continent. Mais le groupe américain compte bien convaincre une classe moyenne africaine de plus en plus connectée.
Des réservations en hausse de 145 % sur un an : en Afrique, Airbnb, le leader mondial de la location de logements entre particuliers, connaît une progression fulgurante. Déjà présente dans dix-sept pays du continent, la société californienne propose aussi bien de simples chambres que de luxueuses villas, mais son offre reste pour l’instant limitée.
Sans surprise, ce sont les destinations les plus touristiques qui comptent le plus d’annonces : l’Afrique du Sud et le Maroc en cumulent respectivement 9 400 et 8 000, suivis par le Kenya, avec 1 400 offres. Ailleurs, les chiffres sont peu réjouissants : moins de 100 annonces en Côte d’Ivoire, 51 au Burkina Faso, 36 au Togo.
Potentiel
Pour Airbnb, qui a conquis la planète en sept ans, le potentiel est donc largement inexploité. D’autant qu’en Afrique le coût moyen des chambres d’hôtels est parmi les plus élevés au monde, en raison du manque d’établissements de premier prix et de moyenne gamme, selon le site d’information Quartz. Une offre qui ne convient pas à la classe moyenne et qui ouvre grand la porte au site américain, avec ses offres à partir d’une dizaine d’euros. Reste à attirer des milliers d’hôtes sur sa plateforme. Airbnb espère les convaincre grâce aux revenus qu’ils pourraient toucher. Il parie aussi sur une Afrique de plus en plus connectée puisqu’il vient de recruter Nicola d’Elia, un ancien responsable de Facebook, comme nouveau directeur pour le continent.
Avec Jeune Afrique