Le service américain de réservation de voitures avec chauffeur Uber, dont les activités au Maroc viennent d’être jugées “illégales” par les autorités, compte “continuer à travailler en respectant la législation locale”, a affirmé mercredi la directrice générale d’Uber Maroc, Meryem Belqziz.
« Nous allons continuer à travailler en respectant la législation locale et en coopération avec les autorités », a dit à l’AFP Meryem Belqziz. Le mardi 03 août, les autorités de Casablanca, la capitale économique où s’est récemment implantée l’entreprise californienne, ont annoncé dans un communiqué que les « activités » de Uber Maroc étaient « illégales » car l’entreprise n’avait « pas déposé de demande d’autorisation pour l’exercice de transport public ».
Les « responsables » de la société et « les chauffeurs impliqués dans ce genre de transport » s’exposent « aux sanctions prévues par les lois », poursuit le texte, qui ajoute que les autorités locales ne « ménageront aucun effort pour lutter contre toute activité illicite pouvant porter préjudice au fonctionnement normal du secteur » des transports.
Meryem Belqziz a pour sa part avancé qu’Uber Maroc était « parfaitement en règle ». Uber « n’est pas une société de transport, mais une entreprise technologique qui met en contact des chauffeurs disposant de toutes les autorisations avec les passagers », a-t-elle argué.
Tensions
Déjà présent dans une cinquantaine de pays, la récente arrivée d’Uber au Maroc a constitué une première au Maghreb et en Afrique francophone. Elle a suscité un vif intérêt dans les médias locaux, qui se sont interrogés sur la réaction des plus de 10 000 chauffeurs de taxis de Casablanca, mégapole de cinq millions d’habitants.
Le géant américain Uber, valorisé à 50 milliards de dollars, est au milieu d’un plan d’expansion internationale. Fin juillet, la société spécialisée dans les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) a encore annoncé son intention d’investir un milliard de dollars en Inde dans les neuf prochains mois.
L’expansion rapide du géant américain crée toutefois de fortes tensions avec les taxis traditionnels, notamment en Europe, et plusieurs villes ont tenté d’interdire le service.
Avec Jeune Afrique