D’après son conseil d’administration qui s’était réuni cette semaine dans la capitale togolaise, la Banque d’investissement et de développement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a réalisé un profit de 2,7 milliards de francs CFA en 2016, avec une progression de 0,4 milliard de FCFA par rapport à 2015.
Malgré la crise, la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO a réalisé de bons résultats. L’institution financière multilatérale vient de communiquer un profit de 2,7 milliards de francs CFA pour l’année 2016. Le Conseil d’administration de la banque, qui a révélé les chiffres lors d’une réunion cette semaine à Lomé, a aussi confié que ce profit est en évolution par rapport au profit réalisé un an plus tôt, en 2015, et qui était de 2,3 milliards de francs CFA.
«C’est une nette amélioration au niveau des performances et de rentabilité de cette institution d’investissement dont le siège est à Lomé. Ces résultats ont été communiqués à l’issue de la réunion du conseil d’administration qui s’est déroulée cette semaine dans la capitale togolaise», peut-on lire sur le site Internet du gouvernement togolais.
La réalisation de ce profit se justifie selon Bashir Mamman Ifo, le président de la BIDC, par un contexte économique favorable. Pour lui, l’institution qu’il dirige reste optimiste et mise sur «la poursuite de contexte économique» en Afrique de l’Ouest, surtout pour la réussite des opérations prévues ou en cours. Le top management de la BIDC a ainsi cité le lancement d’un appel obligataire sur le marché de l’UEMOA de 50 milliards et l’obtention d’une ligne de crédit de 45 millions de dollars de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) afin de financer des projets dans les Etats membres.
Institution financière de la CEDEAO, au service de 15 pays dont quelques géants économiques comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, la BIDC dessert un marché de près de 320 millions d’habitants. Elle pourrait bientôt voir s’agrandir ce marché.
Le Maroc, candidat au renforcement de la BIDC
Comme toute autre banque, la BIDC ne serait pas contre le développement de la taille de sa clientèle. Et pour ce faire, le Maroc est un très bon candidat. Autre géant économique sur le continent noir, le Royaume du Maroc a formulé fin février dernier, une demande d’adhésion à la CEDEAO. Une demande qui est vue d’un très bon œil par les décideurs de l’instance sous-régionale et plusieurs pays, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin et qui entretenaient déjà une très bonne relation avec lui. Le Maroc voudrait faire son entrée dans la CEDEAO pour profiter évidemment de ce grand marché de 320 millions de consommateurs et en mettant de gros investissements dans divers secteurs. Déjà sur le plan de la finance, comme l’a fait remarquer un banquier togolais, avec ses groupes omniprésents et plus prolifiques que les banques occidentales dans la zone, le Maroc est l’un des plus grands contributeurs à la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest.
Ainsi, si le Maroc parvient à devenir un membre à part entière de la CEDEAO, il aura accès à la BIDC au même titre que les autres pays de la zone et pourra fortement contribuer à l’augmentation des profits de la banque. La Banque pourrait elle aussi, avoir un accès direct à la clientèle marocaine et effectuer des investissements dans le pays.
Avec latribune