La Banque Africaine de Développement (BAD) souhaite engager 1,1 milliard $, pour contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition sévère, qui touchent actuellement 20 millions de personnes résidant dans des pays africains, comme Le Soudan du Sud, la Somalie, le nord du Nigeria, le Kenya, l’Ethiopie et l’Ouganda.
« La récente sécheresse et la famine auxquelles sont confrontés certains pays méritent une action rapide. La BAD prend des mesures et envisage de déployer 1,1 milliard de dollars, suite à l’approbation de son Conseil d’Administration, pour faire face à la crise, et veiller à ce que la sécheresse n’entraîne pas la famine », a déclaré le 26 avril 2017 Akinwumi Adesina, le président de cette institution, s’adressant aux membres de la commission de la coopération et du développement du parlement allemand.
Cette actions ponctuelles de l’institution multilatérale et régionale de financement du développement, vient s’ajouter à son engagement plus constant, d’investir 24 milliards $, pour l’amélioration de la production agricole et le développement de l’agro-industrie en Afrique, au cours des 10 prochaines années
Le 11 avril 2017 dernier, l’ONU sonnait encore l’alerte sur le risque de décès massif en raison de la famine dans plusieurs pays d’Afrique et au Yemen. L’instance internationale n’était parvenue qu’à récolter 980 millions $, soit seulement 1,1% du montant nécessaire pour répondre à la crise. L’apport de la BAD sera ainsi d’un grand secours.
Toutefois, le mode de l’intervention de la BAD devra encore être précisé. Toutes les situations qui sont décriées actuellement n’ont pas les mêmes causes. Le facteur commun de cette crise alimentaire est globalement la persistance des conflits armés, qui déplacent les populations loin de leurs terres. Mais il y a aussi des victimes de la sécheresse et des changements climatiques.
Avec (Agence Ecofin)