Les 154 millions d’utilisateurs de téléphonie mobile que compte le Nigeria représente une réelle source d’attractivité pour les investisseurs du secteur. En témoigne, la mise en place d’une unité de montage de smartphones dans la zone franche de Lagos. Gérée par AfriOne, cette unité produira des smartphones low-cost, particulièrement prisés par les consommateurs nigérians.
Une deuxième unité à venir
Ces appareils seront commercialisés dans une fourchette de prix allant de 29.000 nairas (92 dollars) à 33.000 naira (108 dollars). Une gamme de prix qui cible les acheteurs à revenu moyen dans un marché de près de 180 millions de consommateurs potentiels. Cette première unité industrielle d’AfriOne compte sur une capacité de production installée de 120.000 unités par mois. L’entreprise compte mettre en place une seconde unité du genre.
Pour mener à bien cette opération, la maison mère d’AfriOne, Contec Global a investi 10 millions de dollars. Un investissement qui parie également sur la forte croissance du commerce électronique au Nigeria, mais également dans la sous-région. L’activité représentera 10% de l’ensemble des ventes au détails enregistrées dans les plus fortes économies du continent d’ici 2025. Ce qui représente des recettes annuelles de 75 milliards de dollars selon le cabinet conseil Mckinsey.
e-commerce et m-banking comme relais de croissance
L’entreprise a par ailleurs développé une application de Fintech. La forte pénétration des solutions de mobiles banking au niveau continental représente également un relais de croissance pour le premier constructeur local de smartphones. Reste à savoir si le management de l’entreprise se contentera de l’énorme marché du Nigeria ou s’aventurera vers d’autres marché à fortes valeurs ajoutées comme le Kenya ou l’Afrique du Sud.
Pour rappel, Le taux de pénétration du mobile au Nigeria a dépassé le seuil des 100% et est actuellement fixé à 103,91%. En l’espace de 4 ans, les investissements dans le secteur des télécoms au Nigeria ont connu un « boom » de 6.400 %, passant ainsi de 500 millions de dollars en 2011 à 32 milliards de dollars en 2014.
Avec latribune