La banque française a été placée sous ce statut, intermédiaire entre celui de mis en examen et celui de simple témoin, dans le cadre d’une enquête pour détournement présumé de fonds publics.
La Société générale a été placée sous le statut de témoin assisté dans l’affaire dite des « biens mal acquis », une enquête pour détournement présumé de fonds publics menée par la justice française et qui implique Teodorin Obiang, le fils du président équato-guinéen, a rapporté l’AFP le 03 août, citant une source judiciaire. Imposé le 30 juillet à la Société générale selon une source judiciaire, le statut de témoin assisté est intermédiaire entre celui de mis en examen et celui de simple témoin.
« Société générale confirme bénéficier du statut de témoin assisté dans le cadre du dossier concernant M. Obiang. Elle poursuivra naturellement sa coopération avec l’institution judiciaire », a réagi la banque dans un communiqué cité par l’agence de presse.
Âgé de 46 ans et actuellement deuxième vice-président de la République de Guinée, Teodorin Obiang a été mis en examen en mars 2014 pour blanchiment de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et abus de confiance.
Comptes
Les fonds sur lesquels enquêtent les autorités françaises seraient notamment passés par des comptes d’une filiale équato-guinéenne de la banque française, la Société Générale de Banque en Guinée Équatoriale (SGBGE), a détaillé à l’AFP une source proche de l’enquête. Des « comptes bancaires utilisés » par Teodorin Obiang, soupçonné de s’être bâti en France, par ces détournements présumés, « un patrimoine immobilier et mobilier conséquent estimé à plusieurs centaines de millions d’euros », selon la même source.
Or, pour véhiculer les fonds, les enquêteurs ont prêté un « rôle majeur » à la SGBGE, « filiale de la Société générale, qui a ouvert plusieurs comptes bancaires (…) au nom » de Teodorin Obiang mais aussi de sociétés avec lesquelles celui qui fût ministre de l’Agriculture et des Forêts, est liée, comme la Somagui Forestal. Cette entreprise guinéenne est chargée de l’exploitation du bois précieux qui représente avec le pétrole l’une des principales richesses du pays.
Avec Jeune Afrique