L’armée tchadienne a lancé cette semaine une vaste opération antiterroriste contre Boko Haram sur le lac Tchad. Elle a annoncé vendredi la mort de 100 combattants islamistes au cours de l’opération.
« Plus de 100 combattants islamistes et deux soldats tchadiens ont été tués lors de la vaste offensivelancée contre Boko Haram […] sur les îles du lac Tchad », a affirmé l’armée tchadienne dans un communiqué.
« Depuis deux semaines, les terroristes de Boko Haram tentent de s’infiltrer dans nos îles du lac Tchad pour perpétrer des attaques sur de paisibles citoyens. Nos forces armées et de sécurité ont lancé une vaste offensive pour débusquer et neutraliser ces terroristes sur ces îles », a déclaré le porte-parole de l’armée, le colonel Azem Bermendoa Agouna, qui précise que l’opération se poursuit.
Une force régionale
En tout, l’armée annonce la mort de 117 terroristes. Du côté de l’armée, deux militaires tchadiens ont été tués et deux autres blessés. Plusieurs embarcations ont été détruites et de nombreuses armes de différents calibres ont été récupérées par l’armée, a affirmé le colonel Azem.
L’opération qui a surtout visé les villages insulaires Koungya, Merikouta, Choua et Blarigui se poursuit. Selon une source sécuritaire tchadienne, quelques 1 000 soldats ont été déployés dans la zone du lac où les islamistes, affaiblis dans leurs fiefs nigérians, se sont repliés.
En représailles aux diverses offensives de l’armée et de la population, Boko Haram a attaqué dans la nuit du mercredi au jeudi 30 juillet un village dans l’Etat de Yobé, au nord-est du Nigeria, faisant au moins 10 morts, a déclaré Baba Nahu, un responsable local. L’attaque est survenue non loin de Damaturu où une kamikaze s’est fait exploser dimanche dernier tuant au moins 14 personnes.
Le Tchad, force militaire majeure dans la région est à la tête de la coalition régionale avec le Niger et le Cameroun dans la lutte antiterroriste contre Boko Haram, qui a multiplié les attaques suicides dans les pays voisins depuis quelques semaines.
Avec Jeune Afrique