Des hackers nord-coréens auraient volé l’équivalent d’environ 100 millions de wons coréens (88.000 dollars) en bitcoin sur des plateformes sud-coréennes, mois après mois, de 2013 à 2015. C’est ce que rapporte l’agence de presse coréenne Yonhap, citant Radio Free Asia.
“Les cybercriminels se tournent vers le bitcoin quand ils veulent de l’argent car il est très difficile de les retrouver”, a indiqué à Radio Free Asia Choi Sang-myong, cadre de la société sud-coréenne de sécurité informatique Hauri, rapporte Yonhap. “Comme c’est très difficile de remonter la piste des criminels, la Corée du Nord s’est lancé dans l’extorsion de bitcoin vers 2012.”
Le vol apparent intervient alors que la Corée du Nord chercher à consolider sa monnaie tandis que de nouvelles sanctions guettent le régime de Kim Jong-Un, explique Radio Free Asia.
Ce n’est pas la première fois qu’une enquête révèle des opérations de piratage venant de Corée du Nord et visant les marchés de capitaux. En février 2016, des hackers nord-coréens ont été accusés d’avoir transféré près d’un milliard de dollars d’un compte de la Bangladesh Bank à la Fed de New York en utilisant le système de messagerie Swift.
Ces dernières révélations arrivent à un moment particulier pour la crypto-monnaie.
Le mois dernier, l’autorité américaine des marchés financiers (SEC) a rejeté un projet pour deux ETF bitcoin (fonds indiciels côtés dits trackers), entre autres pour des questions de sécurité.
Dans sa décision sur les ETF, la SEC a dit: “au vu des documents dont elle dispose, la commission considère que les marchés significatifs du bitcoin ne sont pas réglementés” et donc pas protégés contre contre la manipulation, la fraude ou les cyberattaques.
La crypto-monnaie commence, néanmoins, à être de plus en plus acceptée. Le régulateur japonais a décidé qu’à partir du 1er avril, le bitcoin serait accepté comme moyen de paiement légal. Lundi, la Russie a indiqué être prête à reconnaître le bitcoin et d’autres crypto-monnaies en 2018.