La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) veut accompagner le Cameroun dans sa politique de modernisation du secteur des transports. La BIRD a promis au pays un prêt de plusieurs milliards de Fcfa destiné au financement de projets de développement du secteur qui attire de plus en plus d’investisseurs étrangers.
La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) va accorder un crédit de plusieurs milliards de Fcfa à l’Etat du Cameroun. Estimée à 113 milliards de Fcfa, cette enveloppe est destinée au financement de projets de développement notamment dans le secteur des transports. Il s’agit concrètement de renforcer la sécurité et l’efficacité des transports sur l’axe Babadjou-Bamenda, deux communes situées respectivement à l’Ouest et au Nord-Ouest du pays. Il est prévu également d’accroître la sécurité de plusieurs aéroports internationaux du Cameroun. Validé en fin octobre par le conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM), ce prêt va également bénéficier à d’autres projets futurs du pays.
Le Cameroun a obtenu en 2014 le statut de pays à financement mixte. Une réglementation qui lui permet de bénéficier du guichet de financement concessionnel de la BM et des prêts d’autres banques dont la BIRD qui vient ainsi de réaliser sa première opération du genre au Cameroun depuis 1992. Entre temps, d’autres institutions financières comme la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) ont beaucoup investi au Cameroun dans le domaine des transports. En effet, ce présent projet de la BIRD vient compléter un financement de 200 millions de dollars américains de la BAD et de la BDEAC. Une enveloppe destinée à rénover un tronçon de 241,2 kilomètres entre Yaoundé et Bafoussa, chef-lieu de la région situé à l’ouest du pays.
De plus en plus d’investisseurs dans le secteur
Au Cameroun, le secteur des transports est vital pour l’économie nationale. Il représente de nombreux enjeux économiques et sociaux. Il est pourvoyeur d’emploi et attire de plus en plus les investisseurs étrangers. Au mois de février dernier, le financement d’un consortium portugais estimé à 13 milliards de francs Fcfa sur une période de 10 ans a permis le démarrage des activités de la société de transports et équipements collectifs de Yaoundé (Stecy SA). Une nouvelle société qui roule sur les cendres de la défunte compagnie de transport terrestre « Le Bus » en faillite. Une dynamique dans la foulée du programme volontariste de développement à long terme du Cameroun.
« Convaincu du rôle moteur des infrastructures dans la facilitation des échanges et la promotion d’une croissance forte et durable par la compétitivité que leur bonne qualité génère, le gouvernement Camerounais entend, dans le cadre de la Vision 2035, investir massivement dans les infrastructures routières », souligne la Banque africaine de développement.
Pour preuve, il est prévu de réhabiliter 200 km de routes bitumées par an d’ici 2020. L’objectif ? Améliorer substantiellement le taux d’accès aux infrastructures en générant une offre qui anticipe la demande
Avec latribune