Selon des informations obtenues auprès d’Abdellatif Jouahri (photo), gouverneur de la Banque centrale du Maroc (Bank Al Maghrib) par Reuters, le royaume chérifien entamera ce trimestre, la première étape du processus de libéralisation de sa monnaie, le dirham marocain.
« Nous allons lancer la première phase de la libéralisation de dirham au second trimestre de cette année», a annoncé le responsable marocain qui n’a pas indiqué la durée de cette première phase du processus.
Cette réforme du régime de change, axée sur un taux de change flexible, devrait permettre au pays de mieux amortir les chocs économiques, en particulier les chocs externes. Le processus qui s’étalera sur 15 ans selon la Banque centrale, permettra d’absorber les pressions sur les réserves et de diversifier l’économie marocaine.
Face aux craintes des agents économiques marocains, les experts de Bank Al Maghrib, ont tenu à expliquer que le cas Maroc n’a rien à avoir avec la Turquie et l’Egypte. «Ces deux pays se sont vu imposer ce régime du fait de la fragilité de leur situation économique. Or, pour le Maroc il s’agit d’une démarche voulue, basée sur l’importance des prérequis : une dette soutenue, une faible intrusion des investissements spéculatifs, une inflation largement maîtrisée, une réglementation de change rigide, et un budget global de moins en moins déficitaire.», avait confié Mounir Razki, directeur des opérations monétaires et de change au HuffPostMaroc, en février dernier.
En 1983, le pays s’était retrouvé avec des réserves pouvant lui permettre de tenir six jours à peine. Cette situation l’avait propulsé dans une crise qui a débouché sur un PAS (Programme d’ajustement structurel) qui a laissé des séquelles.
Avec agenceecofin