Bonjour, présentez-vous aux Opérateurs Économiques et à la population Ivoirienne ?
Fondatrice du Groupe scolaire Les Papillons, je suis mère de 4 enfants et j’ai la chance d’avoir 8 petits enfants.
Après un début de carrière dans le domaine médical, j’ai travaillé dans l’enseignement depuis 1974 à ce jour d’abord au service de la communauté puis à mon propre compte. J’ai ainsi humblement participé au rayonnement de l’école ivoirienne en dirigeant des établissements pour la ville d’Abidjan, la commune de Treichville, l’ONG Terre des Hommes avant de créer le Groupe Scolaire que j’ai dirigé jusqu’à cette fin d’année scolaire 2013 / 2014.
Parlez-nous du GROUPE SCOLAIRE LES PAPILLONS
Le Groupe Scolaire Les Papillons est une école pré-maternelle, maternelle et primaire privée ivoirienne avec une large ouverture sur le monde.
Située aux Deux Plateaux 7ème tranche, l’école a ouvert ses portes à la rentrée des classes 1997/1998.
Nous accueillons les enfants à partir de 20 mois en Pré maternelle. Nous avons 6 classes de maternelles et 10 classes de primaire du CP au CM2.
Notre établissement bénéficie de locaux spacieux, d’une équipe d’enseignants motivée, d’un réseau d’anciens élèves attachants et présents lors de nos activités phares.
L’équipe de direction pédagogique est composée de cadres expérimentés. Les manuels utilisés sont issus de plusieurs systèmes, ce qui permet à nos élèves de ne pas être dépaysés, quand ils changent de programme ou quand ils partent à l’étranger.
Nous avons également un centre de documentation et d’information (CDI) bien fourni en albums, BD, romans, contes, magazines et encyclopédies qui offre aux élèves la possibilité de se divertir, de lire, de se documenter et de s’enrichir en vocabulaire et culturellement.
Quelle est votre vision sur les compétences Féminines en Cote d’ivoire ?
La Côte d’Ivoire a un grand réservoir de compétences féminines. Les femmes ont toujours occupé une place de choix dans la prise de décision, tant au niveau de la lutte pour l’indépendance, à l’assemblée nationale, dans les institutions, les entreprises et la vie quotidienne. En Côte d’Ivoire comme ailleurs derrière tout grand homme il y a une femme et tant de choses reposent sur la femme… l’éducation des enfants, la tenue de la maison, nourrir la famille, … celles qui émergent sont des superwomen. Et je peux vous dire que nous comptons beaucoup de ces femmes extraordinaires. Ceci parce que très tôt, notre pays a compris la valeur de l’instruction pour tous. Les femmes, quand elles ont la chance d’aller à l’école et de bénéficier d’un environnement stimulant, donnent le meilleur d’elles même avec conscience. Ce qui explique que nos meilleures élèves sont en majorité des filles, même si certains garçons défendent avec brio le sexe dit fort.
Hélas, trop de femmes, malgré tout, restent très vulnérables, certaines s’usent dans des travaux ingrats, d’autres sont discriminées à l’embauche, beaucoup sont spoliées de leurs droits, privées d’instruction, sans accès aux soins de base et a un minimum de “guidance” pour savoir se diriger dans notre monde moderne.
Pouvez-vous nous présentez alors votre établissement ?
Comme je vous l’ai dit nous sommes une école. Dois-je ajouter que nous sommes une bonne école ? (rires). Notre slogan est : «l’école qui fait aimer l’école». Notre approche pédagogique fait que les enfants se sentent bien chez nous et cela produit d’excellents résultats à tous les points de vue.
En dehors de la qualité de l’enseignement et de nos excellents résultats, qui font que nos élèves sont admis à 100% aux examens nationaux et dans les meilleurs collèges à programme ivoiriens, français ou autres, notre établissement est un modèle de tolérance et d’intégration des différentes sensibilités présentes dans notre société.
Depuis sa date d’ouverture nous avons accueilli des élèves d’une trentaine de nationalités, parlant parfois des langues différentes du français quand ils rentrent chez nous.
Nous avons une classe de pré-maternelle pour répondre aux besoins des jeunes mamans qui travaillent et ont le grand souci de laisser leurs très jeunes enfants dans les meilleures conditions d’hygiène et de sécurité. Cette classe accueille les enfants de 2 ans et parfois un peu moins, son objectif est l’apprentissage de propreté, la socialisation, l’autonomie, le développement du langage, c’est certainement la classe où les progrès sont les plus extraordinaires en une année et c’est pour moi toujours une grande satisfaction de voir la joie des parents devant les progrès réalisés en autonomie et langage par leur petit bout de chou en une année scolaire.
Chaque année, notre école accueille quelques enfants handicapés physiques ou atteint de divers troubles psychomoteurs. L’objectif est de permettre à ces enfants de s’intégrer dans une communauté et aussi permettre aux autres élèves de découvrir et accepter le handicap chez les autres.
Un de mes rêves a toujours été que l’école dispose un jour des locaux supplémentaires et un personnel pluridisciplinaire pour accueillir des enfants en grandes difficultés qui ont besoin de plus de temps pour réussir leur scolarité. Des enfants qui pourraient avoir deux ans ou plus pour assimiler le programme d’une année scolaire sans qu’ils soient indexés et avoir le sentiment d être en échec.
Quelles sont vos prestations et vos partenaires ?
L’établissement assure le transport d’élèves aux parents qui le souhaitent. Notre équipe de restauration sert aux enfants qui restent déjeuner, des repas complets et équilibrés comprenant une entrée, un plat et un dessert.
En plus de l’enseignement, nous offrons un panel d’activités extra scolaires destinées à développer la confiance en soi, la créativité et l’exercice physique. Nous organisons chaque année un camp de vacances qui a beaucoup de succès auprès des enfants et des préadolescents.
Nos partenaires sont des professionnels du monde éducatif, médical et para médical, des professeurs d’activités extra scolaires, la fédération ivoirienne des clubs d’échecs, les autorités de tutelle telles que le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement technique, le ministère de la promotion de la jeunesse, des sports et des loisirs, des promoteurs de prix littéraires, des spécialistes des NTIC, ainsi que certaines chancelleries comme l’ambassade des États Unis qui invite régulièrement nos élèves a des conférences.
Quels sont vos perspectives de développement ?
J’ai pris ma retraite cette année et transmis le flambeau à ma fille aînée. Elle est donc mieux placée pour vous parler des nouveaux développements.
Ce que je peux dire, sous son contrôle, est que nous ouvrons à la rentrée la filière de langue anglaise. Cela signifie non seulement un renforcement de notre programme actuel mais également l’ajout d’activités correspondant aux programmes de nos partenaires internationaux.
Notre école a le souci, dans ses objectifs, de transmettre aux élèves non seulement des enseignements mais aussi des valeurs morales, le respect du vivre ensemble, la tolérance, le respect de l’environnement.
En ce qui concerne la sauvegarde de l’environnement, nous insistons depuis plusieurs années sur la propreté de la cour de recréation. A la prochaine rentrée sera amorcée l’initiation au tri sélectif et le recyclage. L’école a également un projet de sensibilisation pour éviter l’obésité.
Pour la prochaine rentrée également, les horaires ont été réaménagés pour permettre aux élèves de faire plus de sport mais aussi de développer leur créativité, le goût des arts et de la musique.
Je voudrais rassurer les parents d’élèves que le cap de l’excellence sera maintenue avec le nouveau management. Notre brillante équipe pédagogique : le directeur, la conseillère et leurs collaborateurs, accueillera vos enfants à la rentrée. J’ai pour ma part, préparé depuis plusieurs années mon départ à la retraite et ma fille, Madame Coulibaly Valérie a été préparée, également à diriger et enrichir notre établissement avec les qualités professionnelles et humaines qu’on lui connait.
Un message à adresser à vos élèves, vos partenaires et à la population ivoirienne ?
Pour les élèves, vous êtes l’avenir du pays et seul le travail paye.
Pour les parents d’élèves je leur demanderai de ne pas perdre de vue leur rôle important dans l’éducation de leurs enfants, l’école ne peut se substituer au rôle de la famille, le temps passé au travail, dans les transports, le temps consacré à la vie associative font que parfois les enfants très jeunes sont trop longtemps confiés au personnel de maison, au chauffeur, au répétiteur. Il ne faut pas démissionner et apprendre eux enfants qu’ils ont des droits certes mais ils ont aussi des devoirs vis à vis de leurs parents, et de la société.
Interview réalisée par PME PMI MAGAZINE