Scandale en Ouganda. Le ministre du Travail est accusé de corruption dans le cadre d’une affaire présumée de harcèlement sexuel opposant un homme d’affaires influent à une de ses ex-employées. Précédemment écroué, le ministre a été mis en liberté provisoire, le temps de l’enquête.
C’est une grosse tâche pour l’actuel gouvernement ougandais dirigé par le physicien de profession Ruhakana Rugunda. Son ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations salariales, Herbert Kabafunzaki, a les mains liées dans une affaire présumée de corruption.
Inculpé devant le tribunal avec son adjoint politique pour sollicitation de pot-de-vin, réception de pot-de-vin et conspiration en vue de commettre un délit, il est accusé d’avoir reçu des pot-de-vin de la part d’un homme d’affaires influent en contrepartie de la couverture de ce dernier dans une affaire de harcèlement sexuel l’opposant à son ex-employée, selon les explications d’un porte-parole de la justice. Le ministre aurait déjà perçu la somme de 5 millions de shillings ougandais, soit près de 1.400 dollars, en guise de premier versement d’un pot-de-vin plus important qu’il aurait sollicité auprès dudit homme d’affaires.
Il plaide « non coupable »
Arrêté mardi et placé en détention à la prison de sécurité maximale de Luzira, il a été libéré sous caution mercredi.
« Le ministre a été accusé mais plaide non coupable », a déclaré à l’agence de presse Xinhua Solomon Muyita, haut responsable des communications du pouvoir judiciaire ougandais.
Pour l’instant, la démarche qui a permis de mettre la main sur le ministre n’a pas été révélée. Membre du parti au pouvoir dirigé par le président de la République Yoweri Museveni, le ministre est très critiqué actuellement. Dans un pays où les nouvelles orientations consistent à mettre un terme à tout ce qui freine le développement et ternit le rayonnement du pays, la corruption notamment, des députés et partisans réclament même sa démission pour « une investigation correcte » sur ces allégations de corruption.
Avec latribune