Trois des quatre raffineries du Nigeria, à l’arrêt depuis plusieurs années, ont repris leur production et atteignent 60 à 80% de leurs capacités, a annoncé le mercredi 29 juillet la compagnie pétrolière d’État NNPC.
La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) indique dans un communiqué que les raffineries des villes de Port Harcourt et Warri (sud) ont commencé la production préliminaire de produits pétroliers après des essais d’exploitation. Alors que les deux raffineries de Port Harcourt ont intensifié leur exploitation à environ 60% de leur capacité de production de 210 000 barils par jour (bpj), celle de Warri prévoit d’atteindre 80 % de sa capacité installée de 125 000 barils par jour, selon le communiqué.
La NNPC précise que la réhabilitation progressive de ces raffineries avait commencé en octobre dernier, ajoutant que la raffinerie de Kaduna (nord), dont la capacité de production est de 110 000 barils par jour, devrait entrer en service « bientôt ». Les quatre raffineries du Nigeria ont une capacité de production combinée de 445 000 barils par jour.
Compensation
Le Nigeria, premier producteur d’or noir d’Afrique, extrait deux millions de barils de brut par jour, mais doit les exporter faute de raffineries opérationnelles et importe la quasi-totalité de sa consommation de carburant. Pour maintenir un prix correct à la pompe, le Nigeria vend du carburant subventionné, et compense les montants élevés dépensés par les importateurs. En janvier 2012, le gouvernement avait tenté de mettre fin au système de subventions, entraînant plus du doublement du prix de l’essence.
Le gouvernement avait finalement été contraint de rétablir les paiements après que de violentes manifestions, réunissant des dizaines de milliers de personnes, avaient fait une dizaine de morts.
Avec Jeune Afrique