Pour le compte de la saison 2016/2017, le Kenya devrait enregistrer un déficit de 1,9 million de tonnes de canne à sucre. C’est ce que révèle un récent rapport publié par le Kenya Sugar Directorate (KSD), le régulateur de l’industrie sucrière kényane.
Ce déficit de production, qui pourrait s’expliquer par un désamour des producteurs de la tige en raison des faibles moyens de production et d’un accès limité aux intrants, devrait grever un peu plus une production locale de sucre déjà faible (580 000 tonnes en 2015/2016 d’après l’USDA) dans le contexte d’une demande qui avoisine les 900 000 tonnes.
Signe de cette baisse qui devrait se profiler d’ici la fin de cette saison, la quantité de sucre détenue par les raffineries locales a déjà diminué de 28 %, d’après Business daily Africa en raison de la pénurie de la matière première pour alimenter leur sucrerie. Face à ce marché sucrier sous-approvisionné, certains distributeurs comme Nakumatt ont dû limiter la quantité de sucre fournie aux consommateurs kényans.
Pour rappel, l’industrie sucrière kényane doit faire face à des coûts de production qui sont supérieurs, d’après l’USDA, de 60 % à ceux pratiqués en Ouganda et en Tanzanie.
Par ailleurs, plusieurs compagnies productrices de sucre doivent faire face à des difficultés financières et à des problèmes techniques à l’image de Mumias Sugar. Détenue à 71% par le gouvernement kényan, l’entreprise a ainsi essuyé une perte de 28 millions $ au terme du second semestre 2016.
Avec Agenceecofin