La situation devrait se décanter d’ici peu entre l’opérateur de téléphonie mobile Etisalat Nigeria et le consortium de 13 banques locales au sujet d’une dette impayée de 1,2 milliard de dollars US. D’après une source proche du dossier que cite Reuters, les discussions engagées depuis mars dernier entre les deux parties devraient bientôt aboutir à une restructuration de la dette de la filiale nigériane du groupe Abu Dhabi Telecom par ses créanciers.
Les négociations qu’entretiennent actuellement Etisalat Nigeria et le consortium de banques résultent de l’invitation à la discussion lancée par la Commission des Communications du Nigeria (NCC) et la Banque Centrale du Nigeria (CBN). A la mi-mars 2017, le plaignant avait en effet saisi ces deux institutions publiques pour leur faire part de sa volonté de prendre le contrôle d’Etisalat Nigeria pour défaut de règlement de dette. La NCC et la CBN s’étaient opposées à cette opération qu’elles avaient considérée comme préjudiciable à l’image du secteur, appelant à trouver un accord à l’amiable.
L’argent que doit Etisalat Nigeria est le fruit d’un emprunt contracté en 2013 pour refinancer un emprunt de 650 millions de dollars, réhabiliter et étendre son réseau. Les délais de remboursement de cet emprunt sont arrivés à échéance depuis 2016. Etisalat Group avait justifié son échec à tenir ses engagements financiers par les profondes turbulences économiques que traverse actuellement le Nigeria, avec comme corollaires la perte de valeur du naira et le manque de devises étrangères.
Avec agenceecofin