Vendredi, l’agence de notation Fitch Ratings a suivi S&P Global en abaissant la note souveraine de l’Afrique du Sud en catégorie spéculative, la faisant passer de BBB- à BB+. L’un des motifs de ce déclassement est le limogeage la semaine dernière du ministre des Finances, Pravin Gordhan, figure de proue de la lutte anti-corruption.
Lundi, Moody’s, qui classe pour l’heure l’Afrique du Sud deux niveaux au-dessus de la catégorie spéculative (Baa2), avait placé le pays sous « surveillance » en vue d’un éventuel abaissement de sa note souveraine. Avec cette incertitude économique qui plane sur le pays du controversé président Zuma, la banque d’investissement américaine J.P. Morgan a déclaré qu’elle retirerait l’Afrique du Sud de ses indices de titres de marchés émergents de catégorie « investment grade » d’ici fin avril.
Ces basculements poussent la nation arc-en-ciel dans une situation délicate, réduisant la base des investisseurs (en l’occurrence les investisseurs institutionnels) pouvant se positionner sur les obligations sud-africaines.
A la bourse de Johannesbourg, la JSE, l’indice Top40 a chuté de 0,18% pour s’établir à 46,085 points, tandis que l’indice All-Share a baissé de 0,12 % à 52, 853 points. Le marché obligataire a aussi dévissé. En effet, les rendements des obligations qui devraient arriver à maturité en 2026 ont chuté de 9 points de base pour s’établir à 8,93%.
Avec Agenceecofin