« Depuis le mois de janvier, nous sommes à plus de 6.700 carats d’une valeur marchande de plus d’un million Us de diamant qui ont été exportés. C’est impressionnant pour un début », a annoncé Jean Claude Brou, ministre de l’Industrie et des Mines. C’était lors d’une séance de travail qu’il a eue, le samedi 25 juillet, avec les acteurs de la filière diamant du département de Séguéla à l’occasion de la visite du Chef de l’Etat dans le Woroba.
Suite à la levée de l’embargo qui frappait le diamant de la Côte d’Ivoire, le ministre de l’Industrie et des Mines a bien voulu se rendre compte de la reprise effective des activités dans ce secteur dans le département de Séguéla. « C’est vrai que nos collaborateurs nous produisent régulièrement des rapports sur vos activités. Mais nous avions jugé opportun de venir nous même pour toucher du doigt les réalités du terrain », a-t-il indiqué.
Aux semi-industriels, acheteurs et exportateurs, etc., Jean Claude Brou leur a rendu un hommage pour avoir réussi en si peu de temps à repositionner notre pays dans le commerce mondial du diamant. « Le mérite vous revient », a-t-il félicité.
C’est pourquoi, il les a encouragés à faire davantage. « Nous voulons que ces exportations augmentent afin que notre pays puisse atteindre les niveaux d’exportation que nous avions avant l’embargo », a-t-il encouragé. Le ministre a rappelé le processus qui a conduit à la levée effective de cet embargo. Il dira en substance que c’est le Président de la République qui l’a instruit depuis deux à trois ans, à mener le combat de façon diligente pour cette levée.
« Depuis le 29 avril 2014, la levée de l’embargo est effective », a-t-il dit. Et d’ajouter: « Depuis janvier 2015, les premiers diamants ivoiriens ont été exportés ». « Il a fallu donner les autorisations, faire l’encadrement, la sensibilisation, examiner les questions de sécurité, prendre les contacts avec les autres pays de la sous-région producteurs du diamant, initier des formations », a-t-il précisé.
Les acteurs de la filière ont soumis au ministre quelques-unes de leurs préoccupations qui les empêchent véritablement de prospérer. Il s’agit, entre autres, de l’attribution de parcelles riches en diamant, de la semi-mécanisation des exploitations, de la recherche de financement pour l’exploration et enfin de la formation des exploitants.
A ces doléances, le ministre a promis apporter des solutions. Mais bien avant cette séance de travail avec les acteurs, le ministre de l’Industrie et des Mines a effectué des visites de terrain. Après s’être rendu au projet Dpdda II (Droits de propriété et développement du diamant artisanal) pour se faire expliquer ses missions.
Le ministre a aussi visité la Dyke de Bobi ainsi que les travaux de recherche de l’équipe d’exploration et de marquer un arrêt au camp de la Sodemi.
A propos du vestige de Dyke de Bobi, Koko Lobognon, directeur départemental de l’Industrie et des Mines a fait cette révélation. « Le site de Dyke est la concentration de tout le diamant de notre pays. C’est à partir de ce site que le diamant s’est propagé dans d’autres localités où l’on en trouve ». Une véritable mine de diamant qui a été malheureusement pillée par des seigneurs de guerre durant la crise politico-militaire qu’a traversée notre pays. L’image est saisissante. C’est une tranchée de terre qui s’étend à perte de vue.
Avec Abidjan.net