La filiale au Cameroun du groupe bancaire Standard Chartered Bank a obtenu un financement de 15,5 millions d’euros de la Société Financière Internationale, apprend-on de sources proches du processus. Ce financement vient en appui à la facilité de 31 millions d’euros (20,3 milliards de FCFA), accordée par cette banque pour le financement des activités de pre-export de la Société camerounaise de Développement du Coton (SODECOTON).
« Il est crucial pour la SFI de soutenir le secteur du coton au Cameroun. Ce produit est une source d’emploi dans la partie septentrionale du pays et offre des moyens de subsistance pour près de 3 millions de famille », a expliqué Mehita Sylla, la représentante de la SFI dans le pays, selon des propos rapportés par le document donnant l’information.
La SODECOTON utilisera principalement cet argent pour financer la chaine des activités intervenant avant l’exportation sur le marché mondial. Il servira notamment à l’achat de coton graines de petits agriculteurs, leur engrainage et le transport de coton au port de Douala pour les exportations vers les marchés internationaux.
Pour Chuck Ugha, directeur général de Standard Chartered Bank Cameroon, cette initiative est la preuve d’un partenariat solide avec la SFI, pour soutenir la filière Coton au Cameroun. Elle représente aussi une nouvelle occasion pour la branche de la Banque mondiale, en charge de l’appui au secteur privé dans les pays en développement, de mettre en application un pan de sa nouvelle stratégie, qui consiste à soutenir des chaînes de valeurs susceptibles d’avoir plus d’impacts.
Cette opération est également un test pour la SODECOTON qui devra prouver une fois encore, sa capacité à générer suffisamment de cash pour rembourser les sommes obtenues, au terme de la maturité du prêt qui est de seulement un an. En 2016 déjà, la société qui est majoritairement contrôlée par l’Etat, avait sollicité un pool de banques locales, pour la somme de 35 milliards de FCFA.
Par ailleurs, l’implication de la Standard Chartered Bank dans ce type d’initiative de financement n’est pas assez courante au Cameroun. On a souvent retrouvé cette dernière, sur des montages financiers plus complexes, comme le financement de la centrale thermique à gaz de Kribi dans le littoral sud du pays ou encore la gestion de l’emprunt souverain de 2015.