Le Groupement des négociants internationaux a été rebaptisé le Groupement des négociants ivoiriens. Le sigle reste le même – GNI – mais le tournant se veut réel et profond.
En effet, le Groupement des négociants internationaux représentaient les groupes internationaux d’exportation de cacao basés en Côte d’Ivoire (Ecom, Noble, Armajaro, Sucden, NoveL), explique le communiqué publié en fin de semaine dernière. “Les managers ivoiriens de ces groupes internationaux au GNI ont, depuis quelques années et jusque récemment, créé leur propre structure d’exportation de fèves et ont pris contrôle du GNI qu’ils viennent, en mi juin 2015, de renommer le Groupement des négociants ivoiriens.” Il est composé des principaux exportateurs de fèves Ivoiriens opérant en propre : Sonemat dirigé par Malick Tohé, qui était chez EDF Man ; Cocoa Trade Ivoire dirigé par Albert Diadhiou auparavant chez Novel ;Cneck dirigé par Anthony Fortez de chez Neumann ; Kineden dirigé par Stéphane Apoque d’Ecom ; Miral dirigé par Alassane Kandé Ande de Trader Product Promotion ; Africa Sourcing dirigé par Loic Follorux ancien d’Armajaro Trading Limited et Ismael Kone aussi d’Armajaro Cote D’Ivoire.
“Nos principes et objectifs répondent au souci de concentrer le système des achats internationaux (340 000 tonnes prévus par la reforme mais en réalité 200000 tonnes seulement par an) à seulement une dizaine d’exportateurs Ivoiriens professionnels qui opèrent en propre. Le but étant de voir émerger des exportateurs de fèves Ivoiriens qui soient solides et puissants dans la filière du cacao“, selon le communiqué.
En effet, le GNI dénonce l’éclatement des achats internationaux sur de nombreux exportateurs Ivoiriens “qui n’auraient que de faibles tonnages sans conséquences et qui seraient donc obligés de ne pas opérer en propre (être des boîtes aux lettres).”
En outre, poursuit le communiqué, “le GNI insiste sur le fait que l’allocation des contrats internationaux continue de se faire par le CCC, comme prévu dans la reforme, sur la base de critères objectifs (tonnages exportés dans le passé, financement, employés, expérience … ). A l’inverse, donner le droit d’allocation des contrats internationaux aux acheteurs internationaux, contrairement à ce que prévoit la reforme, provoque un phénomène de baisse des prix condamnant les exportateurs Ivoiriens à ne pas opérer en propre.”
“Nous proposons donc que l’Etat vienne en appui aux exportateurs Ivoiriens professionnels et opérant en propre, à travers une incitation sur un volume de minimum 200 000 tonnes de contrats internationaux ou idéalement 20% de la production nationale (340 000 tonnes). Le GNI, regroupant les principaux exportateurs ivoiriens, a largement les capacités et le potentiel pour charger une bonne partie de ce tonnage alloué, d’autres acteurs “prometteurs” opérant éventuellement en propre pourraient également se voir allouer du tonnage de cette messagerie internationale.”
Le GNI a décidé aussi la création, à Abidjan, d’une école de formation sur l’exportation de fèves de cacao. Cette école sera opérationnelle au cours de l’année 2016, précise encore le communiqué.
Avec COMMODAFRICA