Décidément, le Rwanda ne cesse d’être au centre des attentions économiques ! Le pays de Paul Kagamé est en effet l’objet de convoitise d’investisseurs australiens qui tentent de trouver leur place sur ce marché est-africain. Pour ce faire, une délégation dirigée par le gouverneur général d’Australie, Michael Jeffery, séjourne actuellement à Kigali, dans le but d’explorer les différents secteurs porteurs de l’économie.
« Nous cherchons à établir des partenariats d’investissement possibles au Rwanda. […] Nous sommes impressionnés par la tolérance zéro à la corruption, ce qui est un bon pilier dans l’accélération des investissements de partenariat entre les deux pays », a déclaré Michael Jeffery, selon New Times.
Les discussions entre les deux parties qui ont lieu au siège de la Fédération du secteur privé à Kigali tournent autour des politiques existantes en Australie et au Rwanda et qui suscite l’intérêt des investisseurs étrangers. Les deux parties discutent également des moyens d’augmenter leur niveau d’attraction des IDE (investissements directs étrangers).
Actuellement, le Rwanda connait une effervescence économique certaine. Après s’être imposé dans les domaines de la finance et de la technologie, le pays tente d’explorer d’autres domaines en mettant au cœur de sa stratégie, des pratiques innovantes. Pour le développement de son secteur touristique à titre d’exemple, le pays de Paul Kagamé a opté pour une promotion collective avec ses voisins kenyan et ougandais, appuyé par un visa unique pour tout visiteur de l’un de ces trois pays. En février dernier, le gouvernement a décidé de l’introduction en bourse d’une banque afin de financer la construction d’un aéroport. Sans parler de son plan national de livraison médicale par drone, premier du genre au monde, qui a poussé le secrétaire d’Etat américain au transport à faire le déplacement à Kigali pour témoigner de l’expérience et la dupliquer au pays de l’Oncle Sam.
Intérêt multisectoriel
De plus, en matière de corruption, le Rwanda fait partie des pays exemplaires en Afrique. Classé 50ème sur 179 pays de l’indice mondial de perception de la corruption de Transparency International, ce pays d’Afrique de l’Est est n°3 africain dans la lutte contre la corruption, derrière le Botswana (35ème sur 179) et le Cabo Verde (38ème sur 179). Sa politique inspire même d’autres pays comme Zanzibar qui ont fait le déplacement au Rwanda pour voir comment le gouvernement arrive à mener à bien des projets d’envergure en tenant à l’écart les actes de corruption.
D’ailleurs un des plus importants projets commerciaux portés actuellement par le gouvernement et qui intéressent fortement les investisseurs australiens est celui du méga parc commercial en construction dans la région de Kigali. Pour la modique somme de 45 millions de dollars US, il abritera, entre autres, des magasins, un hôtel, un zoo et des centres de loisirs. En outre, la délégation australienne est également intéressée à investir dans l’éducation, la fabrication, la technologie, la construction ou encore l’agriculture.