Visiblement, la première phase de cession des tours télécoms en Afrique, engagée depuis l’année dernière par le groupe télécom indien Bharti Airtel n’est pas suffisante pour assumer la dette de l’entreprise. Surtout avec une branche africaine réalisant de mauvaises performances financières. Au cours du dernier exercice fiscal, de mars 2014 à mars 2015, la filiale a enregistré une perte de 580 millions de dollars, bien que le chiffre d’affaire ait augmenté de 2% (4,491 milliards de dollars). Pour réduire davantage ses dépenses et stabiliser ses finances, une source au sein de l’entreprise a dévoilé que le groupe télécom compte procéder à une réduction massive de son effectif dans les six prochains mois.
C’est près de 800 employés affectés à la maintenance des tours télécoms en Afrique qui vont être remerciés ou transférés aux entreprises qui auront acquis ces infrastructures.
Au cours des derniers mois, le programme d’austérité engagé par le groupe a déjà entraîné le départ de 20 directeurs. Sur les deux derniers mois, c’est six directeurs qui ont quitté le navire. George Fanthome, directeur de l’information chez Bharti Afrique a été remplacé par Andrew Kossowski, et Somasekhar VG par Wim Vanhelleputte à la direction des unités d’affaires stratégiques (SBU). Mark Chambers, directeur de projet de la segmentation et des analyses, Willie Ellis, directeur des données, Sagar Darbari, directeur de la finance verticale et Vishal Gupta, directeur de la chaîne d’approvisionnement. Plusieurs de ces postes n’ont pas n’ont pas été remplacés.
C’est dans la même lancée, pour réduire ses charges, que Bharti Airtel envisage de céder certaines de ses opérations africaine, notamment celles du Tchad ou du Congo, au groupe télécom Orange. Ce sont également des centaines de salaires que le groupe indien, si l’opération est un succès, n’aura plus à prendre en charge.
Avec Agence Ecofin